Gironde : L'accueil des premiers migrants venus de Calais s'organise
SOCIETE•Trois familles de Calaisiens sont arrivées au Bouscat et deux autres sont attendues prochainement. D'autres villes du département vont accueillir des demandeurs d'asile dans les mois qui viennent...Elsa Provenzano
«Il y a une priorité forte pour accueillir les Calaisiens », déclare Thierry Suquet, secrétaire général de la préfecture de la Gironde. Trois familles irakiennes en provenance du camp de Calais, dont le démantèlement vient d'être autorisé par la justice, sont arrivées au Bouscat, dans la nuit de mardi à mercredi.
Elles sont hébergées dans la résidence Galliéni, un immeuble qui a vocation à être démoli et qui ne peut être occupé par des locataires « classiques ». Cet hébergement provisoire doit durer de 2 à 4 mois.
Ces familles qui viennent de poser leurs valises au Bouscat voulaient initialement se rendre en Angleterre. Les services de l’Etat ont fait des maraudes dans le camp de Calais et ont proposé des places à ceux qui se sont portés volontaires pour venir finalement s’installer en France.
« C’est un accueil temporaire, ces Calaisiens ont vécu dans des conditions épouvantables et, on leur propose de sortir de la jungle de Calais, de se poser », explique le secrétaire général de la préfecture de Gironde.
Un hébergement provisoire
« S’ils déposent une demande d’asile auprès de l’office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), le traitement de leurs dossiers se fera dans des délais très courts », précise-t-il. Après le délai de 4 mois de l’hébergement provisoire proposé par la ville du Bouscat, on ne sait pas s’ils resteront sur la commune ni même sur le département. Une fois le statut de réfugié obtenu, ils peuvent s’installer où ils le souhaitent. Sur le Bouscat, 5 familles sont attendues au total et leur accueil a été confié à Gironde Habitat et Emmaus.
Carcans volontaire pour accueillir des migrants
La commune de Carcans pourrait aussi accueillir prochainement des migrants en provenance de Syrie et de Grèce. Des familles de réfugiés (c’est-à-dire qui ont obtenu le droit d’asile) sont déjà installées à Bègles et Talence, par exemple.
En Gironde, environ 800 places sont disponibles pour accueillir les demandeurs d’asile, selon la préfecture, qui précise que les hébergements proposés dépendent des situations juridiques des personnes.