FOOTBALLGironde: A la découverte du Ginga foot de Mérignac, le plus grand complexe de futsal en France

Gironde: A la découverte du Ginga foot de Mérignac, le plus grand complexe de futsal en France

FOOTBALLEn France, le futsal n’est pas aussi démocratisé que le soccer 5, qui se joue avec les murs…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Et toi, tu es « Ginga »? Installé à Mérignac depuis 2012, le complexe de futsal « Ginga Foot », géré par Tiago Reis de Jesus (un ancien footballeur pro brésilien qui s’est associé à trois autres personnes, dont Mathieu Valbuena pour la création), est unique en France avec ses cinq terrains couverts.

Le terme « Ginga », qui désigne un mouvement de jeu de jambes mais aussi un état d’esprit et une manière d’être (faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux) rappelle directement le Brésil qui est très présent au sein du complexe puisqu’on y organise des initiations et des cours de percussion, de samba ou de capoeira.

Diego Rolan parrain de l'académie Ginga

Alors que la pratique du soccer 5 (foot à cinq contre cinq avec les murs) s’est largement développée depuis plus de cinq ans en France, Tiago a choisi de miser sur le futsal, le vrai foot en salle qui se pratique beaucoup en Amérique du Sud, avec des lignes de touche et qui se rapproche donc le plus du football à onze. Ami avec les joueurs sud-américains des Girondins, le gérant a fait appel cette saison à l’Uruguayen Diego Rolan (22 ans) pour parrainer l’académie de foot.

Presque 80 jeunes de 6 à 13 ans font partie de cette académie, affiliée comme n’importe quel club à la fédération française de foot. Ce mercredi, ils étaient tous attentifs pour la venue de Diego Rolan, qui a pris plusieurs photos avec eux après leur avoir glissé quelques mots.

Diego Rolan, le joueur des Girondins, prend la parole devant les enfants de l'académie Ginga Foot, le 13 janvier 2015 à Mérignac. - M. Nouaux / 20 Minutes

« Le futsal, on y est passé quand on était petit donc c’est bien d’être là pour les enfants, a glissé Rolan. En Uruguay [pays créateur du futsal], quand tu es avec des amis, souvent tu organises un petit futsal. Pour le départ de Mariano [transféré au FC Séville l’été dernier et ancien parrain de l’académie], par exemple, on avait organisé un match avec des amis au Ginga. »

Ami de Tiago, Jussiê, l’attaquant brésilien des Girondins, salue l’aspect technique qu’apporte cette discipline au futur footballeur. « Dans les écoles, au Brésil, il y a toujours un terrain de futsal et pendant la récré, on a le droit d’y aller. Quand on regarde les grands joueurs brésiliens, ils sont tous passés par le futsal. Ca les aide pour la technique sur les petits périmètres. »

Entre 12.000 et 13.000 visites par mois en 2015

Le Ginga se félicite aujourd’hui de son succès croissant depuis sa création et a compté, en 2015, entre 12.000 et 13.000 visites par mois. Des gens se renseignent pour créer ce type d’établissement dans d’autres villes et les grands clubs de la région bordelaise, les Girondins en tête, se rapprochent de plus en plus de la discipline pour améliorer la préformation de leurs jeunes.

L'équipe des «Gironpleins», leader de la Ligue Mineiro D1, le championnat du mercredi soir. - M-N / 20 Minutes

L’idée d'améliorer le partenariat déjà existant entre la ligue de football d’Aquitaine et le Ginga serait en train de germer pour inciter les clubs à se tourner vers cette pratique, recommandée par les plus grands clubs (Le FC Barcelone possède sa propre section futsal).

Reste maintenant à démocratiser la pratique en touchant davantage les masses. Selon Jussiê, « c’est culturel » si les Français n’y jouent pas davantage et qu’ils privilégient le soccer 5, plus physique et moins technique. Mais généralement, une fois testé le « ginga », difficile de revenir au soccer 5.