SOCIETEUn centre pour lutter contre le djihadisme à été inauguré à Bordeaux

Bordeaux: Un centre pour lutter contre le djihadisme à été inauguré, ce samedi

SOCIETELe Centre d’action et de prévention contre la radicalisation des individus (Capri) a été lancé, ce samedi, à Bordeaux, pour repérer et prendre en charge les personnes en voie de radicalisation islamiste...
Gilles Durand

G.D. avec AFP

Un nouvel outil de lutte contre la propagande djihadiste. Un Centre d’action et de prévention contre la radicalisation des individus (Capri) a été lancé, samedi, à Bordeaux pour repérer et prendre en charge les personnes en voie de radicalisation islamiste. Il sera géré par un collège d’experts psychologues et de représentants religieux. L’annonce avait été faite en septembre 2015.

Déconstruire les argumentaires radicaux

Diffuser un contre-discours pour déconstruire les argumentaires radicaux et les théories du complot, former les acteurs du champ social sur les signes de radicalisation, et assurer une prise en charge psychosociale sont les objectifs poursuivis par ce projet associatif financé par l’Etat et les collectivités locales.

A l’origine de la création du Capri se trouve la Fédération musulmane de la Gironde, dont le recteur Tareq Oubrou s’active à la mise en place sur internet d’un contre-discours sur la propagande islamiste. La mairie de Bordeaux, qui souhaitait mettre en place un comité de vigilance sur la radicalisation, et la Société de recherche et d’analyse en emprise mentale (Sfraem), présidée par l’avocat bordelais Daniel Picotin, particpent aussi à la mise en place de ce nouveau centre.

Un signalement pour environ 1.200 jeunes

« Nous avons une réponse sécuritaire qui est indispensable mais la prévention de la radicalisation doit être une priorité nationale », a indiqué à Bordeaux le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, selon lequel « chacun des 1.200 jeunes qui a fait l’objet d’un signalement doit être accompagné » en lui fournissant « une réponse personnalisée ».

Un site internet (radicalisation.fr) permet d’effectuer un signalement et un numéro de téléphone (09 83 59 17 11) fournit une écoute aux familles. La prise en charge des personnes est confidentielle et gratuite.