Bordeaux: Les inscriptions aux bibliothèques municipales deviennent entièrement gratuites
CULTURE•Auparavant, il fallait débourser autour de 15 euros à l'année...Elsa Provenzano
«Je l’ai su par hasard et je me suis dit que c’était l’occasion de m’abonner, même si je ne fais qu’un ou deux emprunts par an. On a accès à des livres récents, des ouvrages spécialisés et à des fonds patrimoniaux sur la ville », explique Claire 23 ans, étudiante en droit, dans la file d’attente pour s’inscrire à la bibliothèque centrale de Bordeaux. Elle est déjà inscrite à la bibliothèque du campus de Pessac.
S’abonner et bénéficier de tous les services (emprunts de livres, CD, DVD etc.) c’est gratuit depuis ce jeudi dans les 13 établissements bordelais et pour les personnes de tous les âges, sans contrainte de domiciliation. Une mesure votée par le conseil municipal de Bordeaux ce lundi 28 septembre.
Les abonnements n’étaient pas très rentables pour la Ville
« On s’est rendu compte que collecter l’argent des abonnements nous coûtait 80.000 euros et que cela nous en rapportait 120.000. On va donc perdre seulement 40.000 euros, ce qui n’est pas énorme », explique Fabien Robert adjoint au maire en charge de la culture.
Si les bibliothèques comptabilisent 700.000 visites par an, elles ne comptent que 35.000 abonnés (ceux des visiteurs qui peuvent ramener les documents chez eux). « On a constaté que l’abonnement au prix de 15 euros l’année pouvait encore être un obstacle pour certaines personnes », précise Fabien Robert.
Une hausse du nombre d’inscriptions attendue
A Pessac et au Bouscat les abonnements sont déjà gratuits et la mairie espère que ces initiatives feront tache d’huile pour qu’on puisse emprunter un livre à un endroit et le rendre à un autre. Une circulation des livres qui n’est pas envisageable lorsqu’il y a des différences tarifaires.
A Pessac, suite à la mise en place de la gratuité, les inscriptions ont augmenté de 30 %. Prudente, la municipalité Bordelaise s’attend à une hausse de 15 à 30 % d’ici un an. « Je pense que cela va avoir un effet psychologique. S’il y a ceux qui ne pouvaient pas en bénéficier pour des raisons financières, il y a aussi ceux pour qui cela va être l’occasion de s’abonner », souligne l’adjoint.