Girondins: Quand Triaud défend difficilement la faible affluence du public du Matmut Atlantique
FOOTBALL•Le président des Girondins use de tous les arguments pour justifier le peu de public présent dans le stade…M.N.
Tous les arguments sont bons pour se justifier. C’est en tout cas la technique utilisée par le président des Girondins, Jean-Louis Triaud, au sujet de la petite affluence enregistrée depuis le début de la saison au Matmut Atlantique (26.200 spectateurs en moyenne lors des quatre matchs de Ligue 1 et 30.000 en Ligue Europa sur trois matchs). Interrogé par Gold FM, la radio officielle du club, le dirigeant bordelais a défendu tant bien que mal le remplissage de ses tribunes.
« J’entendais des gens qui disaient que ça sonnait un peu creux pour Lyon mais c’est vrai que la jauge de 42.000 est ambitieuse. Le mois de septembre n’est pas favorable, la rentrée scolaire, les impôts… Ce n’est pas le moment de faire des dépenses. Il y a encore du soleil, un match à 17 h [en réalité le match était à 20 h], la plage est encore tout à fait accueillante, donc cela fait beaucoup de raisons de ne pas être à ce match. »
« Lyon n'est pas une équipe prioritaire pour notre public »
Après son premier argumentaire, Triaud a évoqué le fait que Lyon ne représente pas une affiche incontournable. « On n’a jamais fait guichets fermés même à Chaban contre Lyon qui n’est pas une équipe prioritaire pour notre public comme peuvent l’etre Marseille ou Paris. Là, vous verrez que nous serons à guichets fermés. 29.000 contre Lyon [26.593 en réalité] ça sonne un peu creux dans un stade de 42.000 mais à Chaban, cela aurait paru relativement plein donc il faut relativiser, en plus avec les critères que j’ai donné. »
Peut-être que le président girondin aurait pu commencer son argumentaire en évoquant le 6-1 encaissé par son équipe trois jours plus tôt à Nice et qui n’a pas servi de bonne publicité pour inciter les supporteurs à venir encourager leur équipe.
Un combat du club pour défendre l'affluence du stade
Le combat entre le club et ses détracteurs ne fait que commencer au sujet de l'affluence. Depuis le début de la saison, le club, à travers les réseaux sociaux et les déclarations de ses dirigeants, s’évertue à montrer que le stade est plutôt bien garni malgré l’évident vide dans les tribunes. Un combat qui semble vain mais qui entre dans une stratégie de communication pour défendre ce nouveau stade, qui sonnera forcément creux la majeure partie du temps et qui se remplira régulièrement uniquement en cas de bons résultats sur la durée.