Gendarmerie : Les experts en investigations criminelles nous ouvrent leur laboratoire
BORDEAUX•Le plateau technique vient d'obtenir un agrément international, qui garantit que les résultats ne seront pas contestés...Elsa Provenzano
Neuf gendarmes travaillent au sein de la cellule d’identification criminelle de Bordeaux, dans les locaux de la gendarmerie de la Gironde, rue Judaïque. Leur plateau technique, inauguré ce jeudi, vient d’obtenir un agrément délivré par un organisme indépendant qui contraint l’équipe à des méthodes de travail rigoureuses et garantit que les résultats obtenus ne seront pas contestés au niveau international.
Leur travail : révéler des empreintes digitales, rechercher de l’ADN sur des objets provenant de scènes de crime ou encore effectuer un portrait-robot. Des missions très précieuses puisque leurs découvertes pourront servir de preuves lors des procès. Ils travaillent à partir de données collectées sur le terrain par les brigades ou se déplacent eux-mêmes, principalement pour des délits graves. Au total ils traitent environ 400 dossiers par an.
A la recherche d’empreintes
Sur cette plateforme, on s’équipe de blouses blanches avant de rentrer, pour ne pas « polluer » le laboratoire et on surveille régulièrement la température et l’hydrométrie des appareils utilisés. « Des solvants sont utilisés pour révéler les empreintes digitales. pour cette opération nous disposons d’un sas avec une hotte, pour nous protéger des émanations », explique Frédéric Rateau, major à la tête de la cellule d’identification criminelle. Une presse est aussi à disposition des gendarmes et permet de révéler les empreintes sur du papier.
« On n’effectue pas d’analyses biologiques dans ce laboratoire mais des échantillonnages, c’est-à-dire des prélèvements ADN ou d’autres particules », précise le major. Un laboratoire photo pour développer des clichés des résultats obtenus complète cette plateforme.