One-man-show: «J’ai découvert mon monde», raconte le Bordelais Julien Courbet
SPECTACLE•L’animateur télé bordelais qui se produira samedi soir au casino Barrière de Bordeaux, raconte son arrivée dans le one-man-show…Propos recueillis par
Julien Courbet fait du one-man-show. Le Bordelais, animateur vedette de « Sans aucun doute » de 1994 à 2008 sur TF1, ancien speaker au stade Lescure au début des années 1990, s’est lancé dans une carrière d’humoriste, en parallèle de son travail à la télévision.
Il évoque cette adaptation, trois jours avant de se produire pour la première fois dans sa ville, au casino Barrière de Bordeaux-Lac (samedi à 20h30) à l’occasion de son spectacle, Julien Courbet fait son comic-out.
Comment gérez-vous la transition entre la télévision et le one-man-show ?
Ce n’est pas un amusement, pas un hobby. J’ai découvert mon monde. La question, ce n’est pas, pourquoi je veux faire du one-man-show, c’est pourquoi j’ai été à la télévision. Mon premier métier, c’était d’écrire des sketchs pour Jacques Martin. Quand vous y êtes, la télévision vous aspire et au bout d’un moment on se dit que l’on va rater quelque chose. C’est devenu comme un handicap.
Avez-vous dû adapter vos sketches par rapport à votre notoriété d’homme de télé ?
Totalement car au départ, les gens me regardaient comme une bête curieuse. Les dix premières minutes, les gens n’écoutaient absolument rien. Il a fallu modifier le spectacle, je m’auto-parodie. Je ne voulais pas trop parler de télévision mais finalement, je raconte plein de vannes à ce sujet dès le début pour ensuite, essayer de faire en sorte qu’ils ne voient plus Julien Courbet, qu’ils ne voient plus l’animateur de télé. Quand vous allez voir un spectacle de Gad Elmaleh, vous savez ce que vous cherchez. Mon boulot, c’est d’être VRP. Celui qui croit que les gens vont venir pour un nom se trompe.
Jouer à Bordeaux sera forcément un moment spécial pour vous…
Le simple fait d’avoir sa mère, sa famille, des copains… des gens des Girondins de Bordeaux veulent venir. Ça met une pression ! Le trajet pour aller à la salle, simplement, se dire que je suis « chez moi », tout ça va se traduire en adrénaline mais ce sera plus facile de faire des clins d’œil à des endroits que je connais très bien.
Vous évoquez souvent le club des Girondins, la passion ne s’est jamais estompée ?
Ça fait 30 ans maintenant, j’essaie de ne rien rater. J’essaie de venir regarder quelques matchs à Bordeaux, ceux à Paris ou à Lille, les villes qui ne sont pas trop loin de Paris. J’ai l’application sur mon téléphone donc je regarde la première période lorsque mon spectacle démarre à 21h…
Comment jugez-vous la période actuelle du club ?
C’est vrai que j’ai connu ce stade où on annonçait au micro des phénomènes. Après l’ère de transition, je pense qu’avec Willy Sagnol et le Nouveau stade on entre dans une nouvelle ère qui permette de dire chaque année que l’on joue la Ligue Europa. Ce qui manque aujourd’hui pour faire rêver, c’est un grand joueur comme Giresse, Zidane ou Gourcuff. Là, c’est plutôt une réussite collective mais ça va revenir, Bordeaux retrouvera un grand joueur.