FAITS DIVERSDrame au Cap-Ferret: «Les parents de la petite fille ne sont pas en état d’être entendus»

Drame au Cap-Ferret: «Les parents de la petite fille ne sont pas en état d’être entendus»

FAITS DIVERSLa sous-préfète d'Arcachon a expliqué ce vendredi que l'enquête démarrait seulement, après la chute mortelle d'une fillette de 12 ans du haut du phare...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Le parquet de Bordeaux a indiqué vendredi après-midi qu'une enquête pénale a été confiée à la Compagnie de gendarmerie d'Arcachon suite au drame survenue au phare du Cap-Ferret. Elle doit « déterminer le ou les causes de cet accident et rechercher le cas échéant le ou les responsabilités encourues. Par ailleurs, le concours de gendarmes de haute montagne a été sollicité pour une expertise technique du matériel utilisé par la fillette au moment de l'accident, et pour un diagnostic sur les conditions de sécurité mises en place à l'occasion de cette manifestation. »

Vendredi matin, le phare du Cap-Ferret a rouvert ses portes au public, comme si de rien n’était. « Il a rouvert, car l’idée est de continuer à faire vivre ce phare », malgré le drame, a expliqué de son côté la sous-préfète d’Arcachon, Dominique Christian.

Les habitants sous le choc

Sur place, la plupart des personnes qui visitent le monument, et bien entendu le voisinage, ont entendu parler du terrible accident qui s’est produit jeudi soir au phare. Mais personne ne souhaite commenter. « C’est trop triste », nous lâche simplement une passante.

Lilou, une enfant de douze ans, est décédée à la suite d’une chute sur l’auvent du porche du phare. Accrochée à une corde à une trentaine de mètres de hauteur, elle préparait un numéro de voltige aérienne avec son père, fondateur de la compagnie Adrénaline, pour le compte de l’émission de France 2 Le monument préféré des Français.

« Ni le père, ni la société de production, n’ont été entendus »

« L’accident s’est produit au démarrage du tournage, puisque le phare ferme à 18h, et qu’il a eu lieu vers 18h30 » a précisé dans l’après-midi la sous-préfète. « Il y a eu des constatations effectuées par la cellule scientifique et technique de la gendarmerie, et le corps a été enlevé dans la nuit. L’enquête démarre seulement, et pour l’instant ni le père, ni la société de production, n’ont encore été entendus. »

Mère de quatre autres enfants, la maman de Lilou se trouvait également sur place au moment du drame. « Les parents ont été pris en charge par une cellule d’urgence médico-psychologique, ce qui a été demandé par les gendarmes et les pompiers. Il faut absolument les soutenir. Pour l’instant, ils ne sont pas en état d’être entendus » a ajouté Dominique Christian.

« Une enquête administrative pour déterminer si tout a été fait dans les règles »

Concernant l’enquête, « il n’y a pas d’hypothèse privilégiée pour le moment » a insisté la sous-préfète. Interrogée sur la présence d’une enfant de douze ans pour assurer ce genre de prestation, elle a expliqué qu’a priori il n’y avait rien d’anormal. « Que des enfants fassent des numéros, ça fait partie des jeunes intermittents du spectacle, mais il y aura une enquête administrative pour déterminer si tout a été fait dans les règles. »

Quant aux autorisations administratives, la représentante de l’Etat a expliqué que « la mairie a seulement donné son accord pour l’utilisation du phare, puisque c’est dans le cadre d’une émission télé. Il n’y avait pas d’autre autorisation particulière à accorder. »