Bordeaux: L’UBB se donne le droit de rêver au premier Top 6 de sa jeune histoire
RUGBY•En cas de victoire à Toulouse le week-end prochain, l’UBB pourrait disputer les barrages du Top 14…Trois victoires d’affilée et tout est relancé. Après son succès bonifié contre Bayonne (38-20), l’UBB est remontée à la sixième place. Pour y rester, elle doit absolument s’imposer à Toulouse et espérer des résultats favorables, c’est à dire une défaite d’Oyonnax à Toulon et/ou un succès non-bonifié du Racing face à Castres.
L’exploit est donc à portée de main même si le défi qui attend l’Union est presque une mission impossible, au regard des récentes performances de Toulouse à domicile ces dernières semaines (six victoires consécutives).
«On n’a aucune chance»
Le manager, Raphaël Ibanez, a d’ailleurs choisi cette ligne de conduite pour préparer la rencontre. «Je suis surtout très satisfait de nos récentes sorties à domicile et pour moi, la saison se termine très bien. Je ne sais pas si je dois parler du match qui nous attend à l’extérieur… je pense qu’honnêtement, on n’a aucune chance… je suis heureux simplement que l’on fasse en sorte de bien terminer la saison devant notre public après, on ne peut pas être comparé à notre prochain adversaire.»
Volonté d’enlever la pression des épaules de ses joueurs? Tentative pour vexer l’égo de son groupe qu’il ne considère pas assez ambitieux? Message à destination du Stade Toulousain et de Guy Novès qui avait titillé l’UBB lors de sa victoire à Bordeaux en novembre dernier? Le message du manageur bordelais peut être interprété de différentes manières.
Ibanez langue de bois?
Certitude, l’UBB n’a besoin que d’un point pour assurer la septième place, synonyme de barrage avec un club britannique pour se qualifier pour la Champions Cup et si elle parvenait à s’imposer en Haute-Garonne (où elle a manqué la victoire de peu les deux dernières saisons), elle serait directement qualifiée pour la grande Coupe d’Europe et aurait même le droit à un quart de finale de championnat de France. Mais ce moment qui pourrait être historique pour le jeune club girondin ne veut pas être évoqué par Ibanez, décidément bien langue de bois samedi soir.
«Je n’y pense pas, insiste-t-il. Je veux juste savourer les deux dernières victoires à domicile qui étaient capitales pour l’image du club et de l’équipe. C’était une forme de réhabilitation auprès de nos supporteurs, ça donne beaucoup de sourires dans le vestiaire. La suite, je pense que l’on n’a aucune chance donc on va simplement être heureux de bien terminer la saison sur notre sol.» Personne n’est obligé de le croire.