Infanticide à Barsac: La mère de l'enfant, encore hospitalisée, a été mise en examen
JUSTICE•La fillette de 9 ans a été tuée d'un coup de carabine au mois de mars dernier...E.P. avec AFP
Le drame qui remonte à deux mois avait fait grand bruit. Une jeune mère arrêtée le 9 mars à Barsac, en Gironde, pour le meurtre de sa fille de 9 ans d'un coup de carabine vient d'être mise en examen pour «meurtre sur mineur de 15 ans», et «tentative de meurtre» sur témoin a indiqué mercredi, son avocate maître Béatrice Ceccaldi.
Sa cliente reste toutefois hospitalisée dans l'unité de soins psychiatriques où elle avait été placée «sous contrainte» peu après le drame survenu à Barsac, a souligné l'avocate. Cette jeune mère âgée de 33 ans se trouve «dans un état de très grande fragilité psychologique», a précisé l'avocate bordelaise, confirmant une information du quotidien Sud Ouest.
Pas d'antécédents psychiatriques connus
Maître Béatrice Ceccaldi, qui «communique régulièrement par courrier» avec sa cliente, refuse à ce stade de «s'exprimer sur le fond,» et attend pour le faire «l'accord de sa cliente», a-t-elle expliqué. Lors de son interpellation, le 9 mars, la jeune femme, sans antécédents psychiatriques connus, n'avait pu livrer aux enquêteurs la clef d'un passage à l'acte jugé alors «incompréhensible» par les gendarmes.
Le Parquet de Bordeaux avait ouvert le 12 mars une information judiciaire pour «meurtre sur mineur (de moins de) 15 ans» et pour «tentative de meurtre», liée à un tir sur un automobiliste sur la scène des faits, dans le village de Barsac, à 40 km de Bordeaux.
«Un état de folie»
Selon le scénario établi par les gendarmes, la mère a quitté «précipitamment» son domicile, dans un village du sud de la Gironde, le 9 mars vers 5 h 30, avec sa fille de 9 ans et une carabine de chasse, pour partir en voiture «à très vive allure» vers une destination inconnue, dans l'agglomération bordelaise.
Arrêtée dans sa course par une panne d'essence à Barsac, 50 km plus au nord, et apparemment en état de «grand désarroi», la mère avait tiré à bout touchant sur sa fille, blessée mortellement au thorax. La fillette était morte quelques minutes après le tir, malgré les premiers soins prodigués par un automobiliste, infirmier, et témoin de la scène. La mère, elle, avait pris la fuite à pied dans les vignes environnantes, avant d'être rattrapée rapidement et interpellée par les gendarmes.
L'expertise psychiatrique effectuée en raison de son «état de folie» et de ses propos «incohérents», selon les gendarmes, avait mis en évidence un «trouble psychique ayant altéré son discernement», et un «état de choc». Les tests de dépistage d'alcool, et de stupéfiants s'étaient par ailleurs révélés négatifs.