RUGBYBordeaux: Cette fois, l’UBB doit vraiment se résoudre à regarder vers le bas

Bordeaux: Cette fois, l’UBB doit vraiment se résoudre à regarder vers le bas

RUGBYAprès une nouvelle défaite à Castres (22-20), l’Union sent le danger venir de derrière…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Encore un sale week-end pour l’UBB. Défaite à Castres (22-20), elle relance un concurrent direct pour le maintien et voit s’éloigner la perspective de participer aux phases finales puisqu’Oyonnax est allé, à la surprise générale, s’imposer à Clermont (10-11). Six points séparent désormais les Bordelo-Béglais des phases-finales et seulement cinq du premier relégable, Bayonne.

«C'est un point de pris pour le maintien, on est en course avec quatre équipes, on ne va rien lâcher jusqu'à la fin de la saison, a expliqué le pilier international, Jean-Baptiste Poux. C'est un championnat très serré, on va essayer de se maintenir le plus rapidement possible.»

Le maintien n’est pas encore le mot d’ordre

Ironie du calendrier, l’Union devra encore affronter les deux relégables lors des quatre dernières journées. Un déplacement dans deux semaines à Lyon, qui a sans doute fait une croix sur le Top 14 en s’inclinant sur le fil à Brive (22-20) et la réception de Bayonne, lors de l’avant-dernière journée. Entre-temps, la réception d’Oyonnax représente un piège supplémentaire, sachant que l’UBB serait bien inspirée d’obtenir son sauvetage avant la dernière journée, puisque c’est un périlleux déplacement à Toulouse qui l’attend pour finir sa saison.

Si la dynamique (dix défaites en 13 matchs) et la réalité comptable poussent à ne regarder que vers le bas, le discours du manageur, Raphaël Ibanez, n’est toujours pas alarmiste. Avant le match à Castres, il répétait que «le championnat est loin d’être terminé». Après la défaite, il n’a toujours pas évoqué clairement le mot de maintien tout en reconnaissant que ses joueurs allaient devoir «lutter avec les équipes qui sont à [notre] niveau».

«A l’intérieur du groupe, on ne pense pas à ça»

Pas du tout programmée pour jouer le bas de tableau cette saison, l’UBB va devoir revenir à ses premières amours dans ce Top 14. Assurer sa survie coûte que coûte, comme ce fut le cas en 2012 et 2013. «Si j’avais lancé la saison avec ces joueurs en disant que l’on va s’accrocher jusqu’au bout que l’on va juste jouer le maintien, je pense que le résultat serait encore pire», avait lâché Ibanez la semaine dernière.

Mais désormais, ses joueurs doivent n’avoir que cet objectif à l’esprit, même si Louis-Benoît Madaule, le capitaine, se voulait un peu moins pessimiste, comme il l’a confié à L’Equipe. «A l’intérieur du groupe, on ne pense pas à ça [la descente en Pro D2]. Il nous reste quatre matchs que l’on va aborder avec beaucoup d’humilité, avec l’envie folle de les remporter.»

Si mathématiquement rien n’est impossible pour l’UBB, c’est bien la première fois de la saison que le premier relégable est plus proche au classement que le dernier qualifié pour les phases finales. Une raison supplémentaire de s’inquiéter.