Il fait partie des «sacrifiés» du nouveau système de Willy Sagnol. Nicolas Maurice-Belay, 29 ans, titulaire indiscutable depuis son arrivée en 2011, s’assoit plus régulièrement sur le banc de touche depuis deux mois et la mise en place du milieu en losange par son entraîneur. Huit entrées en jeu et une titularisation lors de ses neuf derniers matchs, pour un total de 243 minutes disputées sur 810 possibles.

Il y a un mois, l’intéressé semblait éprouver une certaine résignation vis-à-vis de cette nouvelle situation. «Avec l’âge, je ne vais pas dire que je me prends moins la tête mais je ne peux rien y changer, ce sont les choix du coach, c’est tout. J’attends mon heure.»

«J’ai essayé d’être relâché… pas comme les dix dernières années»

Face à Lens (2-1), dimanche, il a encore démarré sur le banc de touche malgré les nombreuses absences qui ont touché le milieu de terrain. Entré en jeu à la 71e minute, il s’est montré décisif en inscrivant le but victorieux. «La rentrée de Nico Maurice-Belay nous fait beaucoup de bien et nous sort d’une situation difficile, a rendu hommage Sagnol. J’espère qui lui donnera beaucoup de confiance pour la suite.»

«Les stats sont importantes dans le milieu, a reconnu NMB. Après, dans le contenu, paradoxalement, je ne me suis pas trouvé extraordinaire… j’ai souvent fait le contraire, en étant pas mauvais dans le contenu mais en faisant très peu de stats. Il n’y a pas vraiment de vérité dans le foot.» L’Antillais a d’ailleurs pris son but avec humour, lâchant après le match qu’il avait «essayé d’être relâché [avant de tirer] et ne pas faire comme les dix dernières années… [Rires]»

Un joueur important dans le vestiaire

Ce but peut-il pour autant lui permettre d’espérer retrouver un statut de titulaire? Aperçu à différents postes depuis quatre ans, il peut aussi bien jouer ailier gauche, meneur de jeu, à gauche du losange, en deuxième attaquant voire arrière gauche. Sa polyvalence lui sert au moment de résoudre des problèmes en cours de match mais son coach ne semble pas lui accorder la même confiance pour démarrer les parties.

Animateur du vestiaire, personnage agréable, souriant et chaleureux, Maurice-Belay vit sa première période creuse en Gironde. Pour autant, lors de ses prises de parole, il ne se plaint pas et répond toujours sans détour aux questions qui lui sont posées. Sa personnalité compte dans le groupe, il a même hérité du brassard en fin de rencontre face à Lens lorsqu’il a remplacé Sertic.

En meneur de jeu, en joueur de profondeur ou de débordement, le Martiniquais peut encore rendre de bons services à son club avec lequel il est lié jusqu’en juin 2017. A lui de voir s’il se contente de ce statut de joker ou s’il met tout en œuvre pour retrouver son rang de titulaire indiscutable.