Bordeaux: Ce qu’il faut retenir du match des Girondins contre Lens
FOOTBALL•Vainqueurs à l’arrachée (2-1), les Girondins ne se sont pas vraiment rassurés une semaine avant d’affronter l’OM…Marc Nouaux
Certes, ils ont pris les trois points. Mais ce qu’ont montré les Girondins dimanche face à Lens (2-1) ne sont pas de belles promesses d’avenir. On essaie de tirer des enseignements de cette rencontre qui a failli être vraiment piégeuse pour Bordeaux.
Les remplaçants ne sont pas à la hauteur
Pallois, Sané, Chantôme, Plasil et Khazri indisponibles, c’est la moitié d’une équipe et surtout quasiment toute la colonne vertébrale des Girondins qui était absente. «Le match n'était pas parfait, a concédé le coach, Willy Sagnol, mais on avait une équipe extrêmement remaniée, avec une défense centrale expérimentale, tout un milieu qui avait changé. C'est difficile dans ces moments-là d'avoir des automatismes.» Bordeaux ne peut se permettre d’avoir trop d’absents car ses remplaçants ne sont pas à la hauteur, comme ce fut déjà le cas au cœur de l’hiver, quand les Girondins étaient privés de nombreux joueurs.
Jouer contre les derniers, c’est toujours aussi difficile
Bordeaux n’y arrive décidément pas contre les équipes jouant le maintien. Même si la victoire a été obtenue face à Lens, c’est le promu qui a été le plus dangereux en termes d’occasions de but. Cette difficulté à développer son jeu face à une équipe de bas de tableau est handicapante pour Bordeaux qui manque encore de certitudes pour assumer son statut de candidat à l’Europe. Elle devra d’ailleurs encore affronter des équipes de ce registre avec Metz, Lorient et Nantes. Mais pour l’heure, elle arrive à faire la différence contre ces équipes grâce à la qualité individuelle de ses joueurs offensifs.
Cette équipe fait preuve de caractère
Comme contre le PSG il y a trois semaines, Bordeaux est allée chercher sa victoire au bout du match. Une preuve que les hommes de Sagnol ont un minimum de caractère et d’envie de vaincre. Une impression qu’ils laissaient rarement lors des deux saisons précédentes où on ne les sentait pas animés d’un véritable esprit de gagneur. A l’aube d’un sprint pour une qualification européenne, cette vertu est un atout supplémentaire.
Complètement relancés dans la course à l’Europe
Monaco et Saint-Etienne se neutralisant et l’OM s’inclinant, tout est relancé dans la course à l’Europe. «On peut revenir à trois points de Marseille», a même noté l’ambitieux Nicolas Maurice-Belay. Contrairement aux deux saisons précédentes, Bordeaux est encore dans le bon wagon à sept journées de la fin. Si rattraper et doubler Saint-Etienne, Monaco et Marseille est possible sur le plan comptable, on imagine mal Bordeaux parvenir à arracher une troisième place synonyme de tour préliminaire de Ligue des champions. Il n’est toutefois jamais interdit de rêver, surtout que la perspective de finir en boulet de canon avec deux réceptions (à Chaban contre Nantes et dans le Nouveau Stade contre Montpellier) qui se joueront à guichets fermés dans de chaudes ambiances est franchement crédible.