Bordeaux: Ibanez toujours en pôle pour succéder à Saint-André chez les Bleus
RUGBY•Le nom du manageur de l'UBB revient en tête de liste...M.N. avec AFP
La Fédération française de rugby a décidé de lancer précocement sa chasse au prochain sélectionneur du XV de France, se donnant deux mois pour auditionner des candidats précisément ciblés et parmi lesquels Raphaël Ibanez fait figure de favori.
Fraîchement sorti d'une réunion le jour-même avec le président Pierre Camou, le vice-président de la FFR Serge Blanco a pris tout le monde de court en dévoilant à Canal+ Sports vendredi dernier le processus de nomination du successeur de Philippe Saint-André après la Coupe du monde.
Il s'agit en effet de ne pas «perturber la vie des clubs comme il y a quatre ans», selon un dirigeant de la FFR. Anticiper permet aussi «aux gens du staff actuel d'éventuellement trouver un club, qu'ils sachent ce qu'ils feront la saison prochaine», poursuit le même dirigeant.
Un comité de sept pour nommer le sélectionneur
Un comité de sept sages a donc été mis sur pied comprenant outre Camou et Blanco, des élus fédéraux Jo Maso, Jean-Pierre Lux et Jean Dunyach, l'ex-sélectionneur Jean-Claude Skrela et le DTN Didier Retière. Ils se réuniront vendredi 10 avril pour dresser une liste restreinte de profils qu'ils démarcheront dans la foulée.
«Ces entraîneurs diront ensuite s'ils souhaitent se porter candidat et ils présenteront alors leur dossier, précise le dirigeant de la FFR. On fera les auditions entre le 15 avril et le 15 mai. On s'est fixé une date butoir, le 31 mai.»
Ibanez n'a commis aucun faux pas
Officiellement, rien n'est encore fixé. Personne ne s'est spontanément porté candidat, il n'y a pas de favori et aucun axe ne sera privilégié dans les dossiers des postulants. Mais les projecteurs seront d'abord braqués sur Raphaël Ibanez, le manager de Bordeaux-Bègles, ancien capitaine du XV de France fort de 98 sélections. A 42 ans, il incarne l'avenir et n'a jusqu'ici commis aucun faux pas susceptible de lui barrer la route.
En dépit de ses fonctions de consultant pour France Télévisions, il a su adopter un discours policé envers un XV de France pourtant guère en réussite. Sa discrétion malgré les sollicitations joue aussi pour lui. «Je maintiens le cap (...) Je n'ai pas de commentaires à faire, ce sont eux les décideurs, ils prennent les dispositions et puis voilà», a-t-il encore répondu samedi dernier.
Derrière Ibanez, plusieurs prétendants émergent au gré des vents médiatiques parmi lesquels Fabien Galthié, Fabien Pelous, Guy Novès ou encore l e duo Laurent Labit-Laurent Travers.