Personne, à gauche, ne voulait parler ouvertement de la succession de Philippe Madrelle à la tête du conseil général de la Gironde, martelant qu'il fallait d'abord se concentrer sur les deux tours des élections départementales. Mais au sortir du premier tour, dimanche 22 mars, qui place le PS et l'Union de la gauche en ballotage très favorable, la question de la succession est revenue sur le devant de la scène.

Si Jean-Marie Darmian et Jean Touzeau s'étaient déclarés candidats, il ne faisait aucun doute que cela allait se jouer entre Jean-Luc Gleyze, maire de Captieux, et Christine Bost, maire d'Eysines. Cette dernière semblait d'ailleurs favorite, ayant la (supposée) préférence de Philippe Madrelle.

Elle a finalement décidé de se retirer de la course à la présidence jeudi. «Un accord est intervenu et Christine Bost a proposé à Jean-Luc Gleyze, si nous sommes élus bien sûr, de prendre la présidence du conseil général. Elle serait première vice-présidente en charge de la politique des territoires» a expliqué Philippe Madrelle chez nos confrères de France Bleu Gironde. Sa candidature ne faisait pas que des heureux à gauche, certains élus du monde rural voyant d'un mauvais oeil la possibilité de confier la présidence à une élue de la Métropole bordelaise.

«La candidature de Christine Bost ne posait pas de problèmes car elle est dans la même configuration que moi avec un canton où il y a autant de communes dans la métropole que dans la ruralité. Mais Jean-Luc Gleyze est effectivement dans la ruralité. C’est un accord parfait» a encore souligné Philippe Madrelle sur France Bleu Gironde.