Dimanche, les Girondins ont fait chuter (3-2) le PSG pour la première fois depuis l’arrivée des Qataris à la tête du club. On revient sur les moments-clés pour obtenir cette victoire de prestige, importante dans la course à l’Europe dans laquelle est engagée Bordeaux.

L’entraînement de veille de match, le pire de l’année

C’est Willy Sagnol qui raconte l’anecdote. Le coach girondin, heureux après le succès de son équipe, reconnaît pourtant qu’il était très inquiet avant la rencontre. «Hier après midi [samedi] lors du dernier entraînement, cela a été la séance la plus catastrophique que les joueurs ont faite depuis le début de saison. Apparemment, eux ils ont bien dormi… nous, le staff, on n'a pas dormi de la nuit par rapport à ça justement, mais ce matin, ils nous ont dit que généralement c'était comme ça à Bordeaux, quand on s'entraîne mal on joue bien.»

Domination bordelaise et ouverture du score de Sané

Après un premier quart d’heure entièrement dominé par Bordeaux, c’est Sané qui a marqué d’une magnifique tête sur un corner de Khazri. Cette ouverture du score logique est venue récompenser le bon pressing des Girondins. «On savait que Paris avait fait un gros match en Ligue des champions qui avait laissé des traces, explique Wahbi Khazri. On avait à cœur de déclencher un gros pressing dès le début du match, ce qui les a mis en difficulté. Ils n'avaient pas leur style de jeu habituel, on a pris l'ascendant psychologique.» Décomplexé par son entame de match, Bordeaux a su maintenir la pression durant l’intégralité de la première période, ne concédant qu’une seule occasion de but.

L’égalisation du PSG, premier moment de doute

Après 45 premières minutes idéales, Bordeaux a davantage subi, notamment en raison du replacement de Pastore dans l’axe. Profitant d’une faille de Carrasso, puis des approximations de Mariano et Ilori, le PSG a égalisé. Un moment de doute qui ne s’est pas traduit par de la fébrilité côté girondin, les Parisiens n’ayant jamais été en mesure de pousser l’adversaire dans ses derniers retranchements. Le but de Khazri à vingt minutes de la fin a permis aux Bordelais de prendre conscience qu’ils pouvaient gagner, en dépit de l’égalisation sur pénalty de Zlatan.

La passe en retrait de Sané saisie par les mains de Carrasso

C’est ce qui a provoqué la colère noire de Zlatan à l’issue du match. Il est vrai que cette action a suscité une grande incompréhension. Il reste cinq minutes à jouer, Sané a le ballon et le glisse à son gardien, Carrasso. Ce dernier semble demander quelque chose à l’arbitre avant de prendre sa décision, et, sous la pression de Zlatan, prend le ballon avec la main. Logiquement, l’arbitre aurait dû intervenir et siffler un coup-franc indirect dans la surface ou revenir à la faute sur Yambéré (Carrasso a expliqué à Sudouest.fr qu'il avait eu l'approbation de l'arbitre du regard) et rendre le ballon aux Bordelais. Au lieu de ça, il a laissé jouer. Frissons dans Chaban-Delmas.

La délivrance avec le but de Rolan

Au finish, à la 89e minute, Bordeaux l’emporte avec un magnifique mouvement côté droit initié par l’excellent Plasil qui a su trouver Mariano dans la surface, oublié par Cavani. Son centre en retrait est repris par Rolan, lâché au marquage par Camara. Pour la première fois depuis le mois d’août et le large succès face à Monaco (4-1), Chaban-Delmas vibre pour ses Girondins. De bon augure pour la fin de la saison avec ce huitième match consécutif sans défaite.