Cela faisait longtemps que l’entraîneur bordelais n’avait plus donné d’interview. Depuis la polémique née de ses propos sur les joueurs africains, Willy Sagnol s’était fait plus discret médiatiquement après avoir été très disponible à ses débuts.

«Avec toutes les conférences de presse, je parle assez», a-t-il fait remarquer au journaliste de L’Equipe, qui a effectué l’interview. Rajoutant, «pour être honnête, j’en ai pris plein la gueule pendant quelques semaines donc je n’ai pas envie de faire plaisir à ceux qui m’en ont mis plein la gueule.»

«Pas de but alimentaire à être entraîneur»

Evoquant son adaptation au contexte bordelais et à ce rôle nouveau d’entraîneur de club, Sagnol a également répondu à des interrogations concernant certaines de ses sorties médiatiques ou sa manière de s’agiter sur le banc de touche, où on le voit parfois s’expliquer énergiquement avec des coachs adverses ou avec un arbitre.

«J’ai l’impression que dès que l’on a une émotion, ça passe mal en France. Je suis peut-être émotif, volubile mais je ne pense pas manquer de respect dans mes mots. Dupraz? C’est lui qui a eu un problème, je n’ai pas échangé un mot avec lui. Garande? C’est toujours plus facile de faire ça devant les caméras.»

Et de conclure, d’un petit tacle. «Les entraîneurs, on n’est pas une caste. Un jour, Deschamps a dit que, contrairement à d’autres, il n’a pas de but alimentaire à être entraîneur. Moi, c’est pareil. Ca dérange parce qu’on peut prendre des décisions que d’autres ne prendraient pas. Et ils sont plus nombreux qu’on ne le croit.»