Après le boulanger de Saint-Paul-les-Dax (Landes), le boulanger de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Le 18 février dernier, les gérants de l'enseigne «Des Pains en folie» à Pau, ont reçu un courrier de la Direccte (Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l'emploi) les enjoignant à respecter l'obligation d'un jour de fermeture hebdomadaire, rapporte ce mardi le quotidien La République des Pyrénées. En cas de non-respect du texte, le couple s'expose à des contraventions.

Leur établissement est actuellement ouvert 7 jours sur 7. Béatrice Morlas, la gérante, assure dans le quotidien que c'est une condition indispensable à la survie de l'établissement, et que cela ne l'empêche pas de respecter les droits de ses huit employés. L'une d'elle reconnaît d'ailleurs bénéficier de deux jours de repos hebdomadaire.

Pour la fédération de la boulangerie, «la loi c'est la loi»

A l'origine du rappel à l'ordre, figure un arrêté préfectoral datant de décembre 1993. Celui-ci impose un jour de fermeture hebdomadaire aux établissements des Pyrénées-Atlantiques au sein desquels s'effectue la vente des produits de boulangerie et autres pâtisseries. «Cet arrêté vieux de 23 ans n'est pas appliqué par la plupart des boulangers. Nous ne sommes pas des Thénardier!» s'insurge la gérante.

Christian Sottou, secrétaire général de la Fédération déaprtementale de la boulangerie, souligne de son côté que «la loi c'est la loi. De plus, son but est de protéger les très petites entreprises qui représentent 80 % des établissements.»

Une pétition a commencé à circuler pour soutenir la boulangerie.