Alors que le service UberPOP a été déclaré illégal sur la Gironde par un arrêté préfectoral, et que plusieurs chauffeurs de se service de transport à la demande ont été récemment interpellés, le patron d’Uber en France Alexandre Molla a répondu à une interview chez nos confrères de Sud-Ouest. Il accuse les taxis bordelais, très remontés contre ce service, de «violence» à l’égard de ses chauffeurs.

«Les conducteurs nous écrivent pour nous dire qu'ils sont victimes de pressions voire de violences. Il y a eu ne dizaine de cas en décembre et plus encore en ce début d'année. Ce sont des intimidations, des voitures rayées, voire des violences. Un conducteur a été agressé en janvier. Il a eu plusieurs jours d'interruption temporaire de travail. C'est la seule ville où il y a un climat d'intimidation aussi fort.»

Le patron d'Uber confirme qu'il y aurait une centaine de chauffeurs sur Bordeaux, et «plusieurs milliers» sur la France.

Uber intéressé par Nantes et d'autres grandes villes

Sur l’interpellation récente, par les forces de l’ordre, de chauffeurs d’Uber, Alexandre Molla assure que «pour l'instant ils sont seulement interpellés et aucun n'a été condamné. La base légale sur laquelle ils pourraient être arrêtés nous la contestons et nous nous employons à la faire changer.»

Concernant la loi Thévenoud, qui déclare le service Uber comme une pratique illégale de la profession de taxi, «tout ce que je peux dire c'est que Uberpop n'est pas un permis. De plus, cela ne peut pas être considéré comme un travail car ce n'est pas professionnel. Tous les trajets sont couverts par l'assurance du conducteur et nous avons une assurance de 3,5 millions d'euros pour les dommages non couverts. »

Alexandre Molla a enfin annoncé que «Nantes fait partie des grandes villes où nous pourrions nous installer au même titre que Marseille, Toulon, Grenoble ou Strasbourg.»