EQUIPEMENTSBordeaux: «L’objectif sera d’impacter le moins possible la circulation» sur le pont de Pierre

Bordeaux: «L’objectif sera d’impacter le moins possible la circulation» sur le pont de Pierre

EQUIPEMENTSLe directeur de la voirie de la Métropole fait le point pour 20Minutes sur l’avenir du pont historique de la ville…
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Alors que le débat sur une fermeture aux voitures du pont de Pierre a été relancé il y a quelques jours, les travaux qui se préparent sur cet ouvrage historique de la ville pourraient être l’occasion idéale pour les élus de tester effectivement un pont sans auto. «Il y a toute une série de travaux qui se préparent, confirme à 20 Minutes Pascal Besançon, directeur de la voirie à la Métropole de Bordeaux, mais nous ferons tout pour que cela impacte le moins possible la circulation», assure le technicien.

«Le pont de Pierre est une vieille dame, qui va bientôt fêter ses 200 ans, c’est pourquoi nous le surveillons de très près.» Des capteurs sont ainsi positionnés sur l’ensemble des seize piles qui soutiennent l’ouvrage. «Si jamais il y avait le moindre problème, nous en serions immédiatement informés, assure Pascal Besançon. Ce n’est pas le cas à ce jour, mais nous devons néanmoins conforter les gabions mis en place en 1995.»

«Les piles du pont s’enfoncent de quelques millimètres chaque année»

Sous chaque pile du pont, on trouve 250 pieux en bois, protégés par des talus sous-fluviaux, eux-mêmes soutenus par ces gabions (casiers en fils de fer tressés contenant des pierres). «Ils se sont affaissés, et nous devons les recharger en pierres pour assurer les bonnes fondations du pont» détaille Pascal Besançon. Ces travaux auront lieu fin 2015, et dureront entre 7 et 9 mois. «Ils se feront à partir de barges sur la Garonne, donc cela n’aura aucune incidence sur la circulation.»

Un autre chantier sera lui beaucoup plus compliqué à mener. «Les piles s’enfoncent de quelques millimètres chaque année, explique en effet Pascal Besançon. Cela n’est pas très grave, mais au fil du temps cela pourrait le devenir. C’est pourquoi il faut mener des travaux par anticipation. Six piles ont déjà été renforcées en 1995, il nous en reste dix à consolider.»

Cette opération sera menée fin 2017, et durera vingt-quatre mois, pour un montant de 17 millions d’euros entièrement financés par la Métropole. «En 1995, nous avions mené ces travaux depuis la surface, et avions coupé partiellement la circulation sur le pont. Là, avec le tramway, cela paraît plus compliqué de procéder de la sorte. C’est pourquoi nous allons solliciter un comité d’experts nationaux pour trouver une autre solution. Mais, même si nous opérions depuis la surface, notre objectif est qu’il y ait le moins d’impact sur la circulation», martèle le directeur de la voirie.