EQUIPEMENTSBordeaux: Plusieurs recours contre le projet de complexe UGC aux Bassins à Flot

Bordeaux: Plusieurs recours contre le projet de complexe UGC aux Bassins à Flot

EQUIPEMENTSPlusieurs cinémas de l'agglomération bordelaise ainsi que les communes d'Eysines et de Blanquefort contestent ce projet de dix à douze salles...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Leurs doléances seront examinées jeudi 5 février, lors d'une réunion de la CNAC (Commission nationale d'aménagement commercial). Plusieurs recours ont été déposés contre le projet de complexe cinématographique dans le nouveau quartier des Bassins à Flot. Les communes d'Eysines et de Blanquefort en ont déposé, plusieurs cinémas, dont l'Utopia, un autre, et le médiateur du cinéma un autre.

Ce projet doit s'installer en lieu et place de l'actuel Hangar 27 aux Bassins à Flot, dans un quartier en pleine mutation. Il devrait comporter dix à douze salles, pour une capacité de plus de 2.000 spectateurs. Un comité technique composé du port, de la ville, de Bordeaux Métropole, avait retenu la Somifa, filiale du groupe Fayat, qui travaille avec UGC pour ce projet de cinéma qui doit ouvrir en 2017.

«18 salles ça va, 30 bonjour les dégâts»

Mais plusieurs établissements de l'agglomération ne l'entendent pas de cette oreille. Le cinéma Utopia par exemple, s'il ne souhaite pas s'exprimer dans l'attente de l'examen de ce recours, explique dans une tribune intitulée «18 salles ça va, 30, bonjour les dégâts», que l'UGC aurait ainsi deux cinémas, à Gambetta et aux Bassins à flot. «Ces 12 salles s'ajouteraient, sans complexe, aux 18 salles gérées actuellement par ce même opérateur, soit 30 salles. Donner à cet opérateur, déjà surpuissant par ses implantations, l'occasion de le devenir encore plus, sur un marché en recul cette année de 10% à Bordeaux, comporte un risque: celui d'aboutir à la création d'un monopole qui disposerait seul à son gré du choix des films à diffuser et du prix des places dont devrait s'acquitter le consommateur. C'est aussi le risque, vu le positionnement en matière de programmation d'UGC, de mettre en péril notre propre exploitation indépendante (cinq petites salles).»

Les porteurs du projet aux Bassins à Flot arguent de leur côté que les cinémas sont concentrés dans le coeur de Bordeaux, et dans le sud de l'agglomération. Et que, pendant ce temps, les projets urbanistiques fleurissent au nord (Bassins à Flot, Ginko, Brazza...)