FOOTBALLBordeaux: Et maintenant, quel rôle pour chaque attaquant des Girondins?

Bordeaux: Et maintenant, quel rôle pour chaque attaquant des Girondins?

FOOTBALLAvec Kiese Thelin, Touré, Jussiê, Crivelli et Diabaté, Bordeaux dispose de cinq attaquants axiaux…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Les Girondins enfin d’attaque? Depuis quelques semaines, le chantier offensif est grand pour Willy Sagnol. Avec les récents mouvements au sein de l’équipe, il sait désormais sur qui il peut compter pour les seize derniers matchs. Zoom sur les forces et faiblesses de chacun.

Kiese Thelin sera-t-il le numéro 1?

Oui. C’est sur lui que Sagnol s’appuiera prioritairement. Le néo-international suédois (2 sélections) n’a pas été acheté 4 millions d’euros simplement pour attendre que Cheikh Diabaté aille mieux. Recruté pour son engagement et parce qu’il est «rapide, un point de fixation de qualité, à l'aise des deux pieds, qui peut aller sur les côtés, avec un gros cœur», selon son coach, le Suédois est très attendu, pour évoluer seul en pointe ou avec un autre joueur sur le front de l’attaque.

Touré, retour sur le côté?

Plutôt non. Ces dernières semaines, le jeune attaquant bordelais est l’une des seules satisfactions sur le plan offensif. Aligné en pointe depuis la blessure de Diabaté, il a retrouvé le couloir dès le premier match de Kiese Thelin. Alors, dans quelle position serait-il le plus adepte de jouer? Sa polyvalence ainsi que celle de Khazri, est un atout pour Sagnol qui peut librement changer son schéma en fonction de l’adversaire. Sachant que Touré, en position de deuxième attaquant, a déjà montré de très belles dispositions.

Pourra-t-on compter sur Jussiê?

Plutôt oui. Le Brésilien de 31 ans, blessé gravement au genou en juillet dernier, n’est pas encore prêt. «La problématique de Jussiê se situe au niveau du déficit musculaire, a expliqué son coach, il y a deux semaines. Il a souvent été touché par les blessures dans le passé. Tant que ce déficit sera trop important, il est de ma responsabilité de ne pas le faire jouer. Ce serait le mettre au-devant de blessures éventuelles.» Cette longue période d’arrêt engendre une incertitude autour du Brésilien, qui était revenu à son meilleur niveau il y a un an. A priori, il ne devrait pas être à 100 % avant le mois de mars. A ce moment-là, s’il retrouve la totalité de ses sensations, il pourrait devenir précieux dans le style de jeu qu’aimerait Willy Sagnol, où sa technique aurait une grande influence.

Diabaté, le joker de la fin de saison?

Plutôt non. Absent pendant quatre mois, Cheick Diabaté pourrait être de retour au mois de mai. Il restera alors quatre matchs à disputer [à Lorient, Nantes, à Lyon, Montpellier]. Lors des printemps 2012 et 2013, le Malien s’était mué en sauveur, marquant les buts décisifs pour des qualifications européennes. Il pourrait être encore la bonne surprise de la fin de saison, si Bordeaux était toujours en course pour une place européenne à ce moment-là. Mais tout dépendra du délai de guérison de son genou, grande incertitude.

Crivelli aura-t-il plus de temps de jeu?

Non. Le départ de Sala (prêté 6 mois à Caen) lui laisse une place pour s’entraîner de façon permanente avec le groupe pro jusqu’à la fin de la saison. Avec une entrée remarquée face au PSG, il a gagné un peu de crédit mais à 19 ans, compte tenu de tous les retours attendus dans l’effectif et qu’il ne reste plus que la Ligue 1 à disputer, il devra soit patienter, soit être très au-dessus du lot pour avoir du temps de jeu.

Maurice-Belay, Khazri, Rolan et Saivet joueront-ils aussi devant?

Plutôt non. Ces quatre-là ne devraient évoluer qu’épisodiquement dans l’axe de l’attaque. Compte tenu de leurs profils respectifs et de la présence de Kiese Thelin, Jussiê, Crivelli et Touré, ils seront plutôt amenés à évoluer milieux offensifs excentrés voire meneur de jeu.