Bordeaux: «Il n’y a pas le feu à la maison» rassure Mayonnade, le coach de l’UMB-B
HANDBALL FEMININ•Malgré la dernière place de son équipe en LFH, Emmanuel Mayonnade est optimiste…Propos recueillis par Marc Nouaux
L’Union Mios Biganos – Bègles est dernier de LFH [l’élite du handball féminin français] à cinq journées de la fin. Une situation qui ne préoccupe pourtant pas son entraîneur, Emmanuel Mayonnade, trop habitué aux rebondissements de fin de saison pour s’inquiéter. Son équipe n’est d’ailleurs qu’à quatre longueurs de la 6e place, qualificative pour les play-offs.
Malgré le classement, vous n’êtes pas inquiet?
Nous sommes exactement dans la même situation qu’en début de saison après avoir rencontré les quatre grosses écuries du championnat. Ce qui me rassure, en revanche, c’est qu’on est meilleur dans le jeu qu’après les quatre premiers matchs de l’année. On est là où on pensait être. Il nous reste cinq matchs face aux équipes dont je me complais à dire qu’elles sont plus ou moins du même niveau que nous.
La qualification pour les play-offs est donc toujours en tête…
Il ne faut pas avoir autre chose que cet objectif-là en tête. Il y a beaucoup d’équipes à se bagarrer pour les play-offs, il y a six candidats pour deux places, il ne faut surtout pas se résigner.
Vous n’avez donc pas peur d’une éventuelle descente…
Peur? Pas du tout. Je ne vois pas pourquoi on devrait avoir peur plus que les autres. Il reste encore cinq matchs, plus six, si jamais on doit disputer les play-down [en LFH, la descente ne se fait pas automatiquement, il y a d’abord des matchs de barrage à disputer contre des équipes de D2F].
C’est motivant de se dire que vous pouvez coiffer tout le monde sur le poteau?
Aussi. C’est vrai qu’à lire à droite et à gauche ce qu’il se dit, on voit que beaucoup d’avis d’experts ne nous y voient pas. Il faut assumer notre statut du moment, nous n’avons peur de rien. On va relever le défi avec beaucoup de courage et d’abnégation. Dans ces moments où il faut puiser, on décèle de nouvelles facettes de la personnalité de chacun. Mais je vous rassure, il n’y a pas le feu à la maison en interne. Pas du tout.
Vous étiez craintif en début de saison, vous avez été conforté dans votre sentiment initial…
Il y a eu le remaniement important de l’effectif chez nous et le renforcement important de toutes les autres équipes aussi. On a un budget limité et on manque de chance car, Nelly Carla Alberto n’a fait qu’un match avec nous alors que c’était celle qui devait nous apporter la plus-value. Mais on a largement l’effectif pour se sortir de cette galère.