Bordeaux: Le Girondin Diego Rolan est-il capricieux ou mauvais communicant?
FOOTBALL•Après le match à Bastia où il n’a joué que quinze minutes, Rolan a twitté un petit message implicite…M.N.
«Hay cosas que no entiendo». Traduit littéralement, «il y a des choses que je ne comprends pas». Ce tweet de Diego Rolan, l’attaquant uruguayen des Girondins, est assez anodin. Sauf qu’il est intervenu à 22h 57, samedi soir, soit une heure après la fin de la rencontre à Bastia, où il n’est entré en jeu qu’à la 75e minute.
« Hay cosas que no entiendo — Diego Rolan (@diego_rolan) January 24, 2015 »
Le rapprochement entre l’incompréhension de l’international uruguayen et la manière dont l’a utilisé Sagnol samedi est assez facile à faire et les fans girondins qui le suivent sur les réseaux sociaux ont bien interprété sa petite sortie, comme une façon d’exprimer son mal-être après ce match.
Surtout que Rolan a déjà montré qu’il acceptait mal de rester sur un banc de touche lorsque son équipe ne gagne pas, comme ce fut le cas à Nantes, en décembre dernier, ce qui lui avait valu une altercation avec son coéquipier, Nicolas Maurice-Belay.
Sagnol ne l’avait pas enfoncé en décembre
«On sait que quand on est jeune joueur et que les choses changent rapidement, cela prend toujours un peu de temps avant de les intégrer et avant de caler sa vie d’homme et de footballeur face à ces nouveaux statuts», avait analysé Sagnol au sujet du comportement de son joueur, qui pouvait être lié à son nouveau statut d’international.
Lors de son altercation en décembre, le coach girondin n’avait pas voulu enfoncer le joueur, le punissant simplement jusqu’à la trêve tout en précisant ne pas être là «pour mettre Diego contre un mur et lui jeter des pierres». Il est vrai qu’aussi maladroit soit-il, Rolan semble plutôt faire partie de la catégorie «gentil garçon» que celle des «ingérables».
Une communication à améliorer
Difficile donc de stigmatiser un joueur pour un simple tweet, aussi tendancieux soit-il. Peut-être que Rolan parlait de tout autre chose que des choix de son entraîneur. Peut-être ne comprenait-il simplement pas comment son équipe, dominatrice, n’avait pas réussi à l’emporter en Corse ou bien évoquait-il un souci personnel.
Mais une chose est sûre, l’Uruguayen devrait soigner sa communication car un message posté une heure après un match a toujours beaucoup de poids. Rolan pourrait passer pour une diva capricieuse. Une attitude qui déplairait fortement à son entraîneur, très rigoureux en termes de comportement.