«Thalès quitte Pessac en janvier 2017 laissant un trou de 11 hectares et délocalisant quelque 1.000 emplois», explique Franck Raynal, le maire UMP de Pessac. Un séisme annoncé pour la ville qui entend anticiper ce départ. «Je pense qu'il faut donner une identité à la zone Bersol [qui représente 15 à 20.000 emplois], comme la ville de Mérignac qui s'est spécialisée dans l'aéronautique. Et, on a des atouts dans le domaine de la santé», continue l'élu.

Avec les hôpitaux Xavier Arnozan et Haut Lévêque, la moitié des effectifs du centre hospitalier universitaire de Bordeaux est localisée sur Pessac. «Et on fera bientôt jeu égal avec Pellegrin!», promet Franck Raynal, ancien directeur de l'hôpital Saint-André. L'ambition est de développer des applications économiques concernant la recherche, avec l'aide de Bordeaux métropole pour la requalification du site.

Un site bien placé

Un comité de pilotage a eu lieu en juillet, au cours duquel la municipalité a demandé à Thalès de faire un état des lieux. Or, il y a peu de bâtiments réutilisables. «On ne sera pas forcément attractif pour l'aéronautique à cet endroit, mais le site est extrêmement intéressant, il est proche de l'autoroute, de la rocade, et de la gare Alouette», estime le maire. Le tram ne dessert pas complètement la zone Bersol. «On s'est rapproché de la métropole pour qu'il y ait une boucle en transports en commun sur la zone d'activités. Et dans les projections sur le schéma de déplacements sur la métropole, la bande d'arrêt d'urgence de la rocade serait réservée aux bus à haut niveau de service», détaille l'élu.