Les présidents des régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, appelées à former une seule région début 2016, ont assuré mardi que cette réforme territoriale ne devra pas entraîner «de charges nouvelles pour les contribuables.»

La future grande Région «ne doit pas coûter plus cher, elle doit être neutre pour le contribuable», a ainsi affirmé Jean-François Macaire, président PS de la région Poitou-Charentes, et candidat à la présidence de la grande région, comme Alain Rousset, président d'Aquitaine. Jean-François Macaire a toutefois reconnu que Poitou-Charentes, seule région avec la Corse à ne pas appliquer la taxe sur les produits pétroliers (TICPE, ex-TIPP), allait devoir revenir sur cette décision et que le coût du carburant allait y augmenter.

Pas d'accord sur le nom

L'harmonisation fiscale, mais aussi celle des politiques régionales ou de la rémunération des personnels de région (personnels de lycées par exemple), devrait se traduire par une «harmonisation vers le haut», en termes de rémunération notamment, ont souligné les présidents.

Si le siège de la nouvelle Région sera situé à Bordeaux, l'administration régionale sera quant à elle répartie sur trois pôles territoriaux (Bordeaux, Limoges et Poitiers). Le but est que les fonctionnaires territoriaux, grâce aux nouvelles technologies notamment, puissent répondre aux attentes des citoyens où qu'ils soient, ont dit les présidents, promettant une «organisation innovante» prenant en compte les «compétences et savoir-faire acquis par chaque territoire.» «Il est hors de question qu'un chef d'entreprise de Limoges doive se rendre à Bordeaux pour une déposer une demande d'aide», a expliqué le président du Limousin, Gérard Vandenbroucke.

Reste enfin la question du nom de cette future région. Si Jean-François Macaire plaide pour «Sud-Ouest Atlantique», Alain Rousset a relevé que les Aquitains et les Charentais pencheraient plutôt pour «Aquitaine.» Cette décision reviendra à la nouvelle assemblée régionale.