Et si Bordeaux revivait encore une saison dans le ventre mou de la Ligue 1? Comme lors des deux précédentes années, les Girondins sont décrochés dans la course à l’Europe avec déjà six points de retard sur le PSG, quatrième (si l’on considère que la cinquième place ne sera pas européenne).

Cette crainte, justifiée par le nombre d’absents et la dynamique affichée depuis quelques semaines, doit vite être estompée. D’où une urgence de bons résultats et une obligation de victoire dès la réception de Nice, vendredi soir.

«Une obligation de résultats»

«Personne n’a envie de finir en roue libre, reconnaît le coach, Willy Sagnol. Une urgence de résultats… Je dirais que c’est un match à domicile face à une équipe moins bien classée que nous [Nice est 12e] donc oui, forcément on a une obligation de résultats.»

Au sein de l’effectif, les joueurs savent qu’il faut faire attention. Mis à part il y a trois ans, lorsque Bordeaux avait réussi un improbable come-back pour terminer cinquième, lorsque l’on s’englue dans le ventre mou au cœur de l’hiver, il est très difficile de s’en sortir.

Depuis 35 ans, Bordeaux ne quitte jamais les cinq premières places plus de deux saisons d’affilée

«Oui, si tu ne gagnes pas les matchs comme ça… acquiesce le capitaine, Grégory Sertic. Après, il y a Bastia qui va arriver, ce sont des matchs importants à gagner, il ne faut pas lâcher ce groupe de tête et se rapprocher le plus possible. On a perdu deux points la semaine dernière. C’était un très bon point mais il faut faire mieux pour progresser au classement.»

La vigilance est donc de mise à Bordeaux car vivre une troisième saison consécutive en dehors des places européennes serait une première depuis trente-cinq ans. Depuis, les Girondins parviennent toujours à se glisser dans les cinq premiers de la Ligue 1 toutes les trois saisons minimum.

S’ils ne veulent pas être les premiers à faire mentir cette statistique plutôt flatteuse pour le club, les membres de l’effectif actuel ont donc tout intérêt à relever très vite le niveau de jeu. Sous peine de terminer la saison en roue libre et d’entrer dans le Nouveau Stade sans Coupe d’Europe. Mais le retour de blessure de Jussiê, l’arrivée probable de deux renforts et la fin de la CAN en février avec le come-back des cadres comme Sané et Khazri sont autant de raisons de penser que les Girondins sont encore armés pour recoller au classement et lutter pour une place européenne.