MANIFESTATIONMarche républicaine: environ 140.000 Charlie ont défilé à Bordeaux

Marche républicaine: environ 140.000 Charlie ont défilé à Bordeaux

MANIFESTATIONLa mobilisation à Bordeaux, après les attentats qui ont fait 17 morts à Paris, a été plus importante que prévu...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

La place des Quinconces, qui mesure 12 hectares, était le point de départ de la marche républicaine mais elle n'a pas pu contenir longtemps la foule qui s'est mobilisée ce dimanche, après l'attentat qui a fait 17 morts à Paris. On estimait dimanche, à 18 h, à 140.000 personnes le nombre de manifestants à Bordeaux et à plus de 250.000 dans la région Aquitaine. Des marches ont eu lieu partout en France.

«C'est un vrai élan citoyen»

«On se sent concerné car c'est une atteinte à la démocratie ce qui s'est passé. C'est bien cet élan citoyen, le fait d'être tous ensemble. Avant je ne le lisais pas plus que ça Charlie Hebdo mais là, je me suis abonnée», raconte Nathalie, une girondine de 43 ans venue avec son compagnon et des amis, une pancarte «Je suis Charlie» à la main. Marie, 57 ans, et Stéphane, 47 ans, ne sont pas des habitués des manifestations mais ont tenu à participer à cette mobilisation. «C'est un vrai élan citoyen pour la liberté d'expression, ça fait bouger les gens et il faudrait que ça se reproduise que le mouvement ne s'arrête pas là!», expliquent-ils.

A Bordeaux le 11 janvier 2015 au moins 100 000 personnes se sont rassemblées dans un élan citoyen. - E.Provenzano / 20 Minutes

«C'est hallucinant qu'on tue des gens pour leurs dessins»

Avec beaucoup d'autres jeunes, Mathys 19 ans et Augustin 18 ans se sont juchés sur le monument des Girondins, pancartes à la main. «ça m'a révolté quand je l'ai appris, je ne pouvais plus travailler. C'est hallucinant qu'on tue les gens pour leurs dessins!». Lui et son ami Augustin parlent d'une claque lorsqu'ils ont appris l'attentat. «Au lycée, on a fait des banderoles et observé une minute de silence, c'était important», racontent-ils, émus. Prêts à acheter le prochain numéro de l'hebdomadaire satirique, ces jeunes espèrent surtout que la mobilisation pour défendre la liberté d'expression continuera, au-delà de la manifestation.