Salariés empêchés de porter le badge «Je suis Charlie»: La direction parle d'un «malentendu»
ATTENTAT•Les employés d'un magasin de bricolage se seraient vu refuser le droit de porter un badge pendant l'hommage rendu aux victimes de «Charlie Hebdo». L'enseigne parle d'une «mauvaise compréhension»...E.P.
Jeudi, plusieurs employés de l'enseigne de bricolage Brico Dépôt d'Artigues, près de Bordeaux, voulaient rendre hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo en portant un badge «Je suis Charlie» mais la direction n'aurait pas jugé l'idée bonne, selon les informations révélées par le journal Sud-Ouest.
Toujours selon le quotidien, la direction du magasin se serait opposée au port du badge au nom de la neutralité d'un «lieu privé» mais aussi, selon ces témoins, pour ne pas froisser «une certaine catégorie de clientèle».
«Juste une mauvaise compréhension»
Contactée par 20 Minutes, la porte-parole de l'enseigne raconte qu'en l'absence du directeur du magasin, jeudi matin, les cadres présents ont expliqué aux salariés demandant à porter le badge, attendre l'aval du directeur.
«C'est un malentendu, les badges ne sont absolument pas interdits et la minute de silence a été observée dans les 112 magasins de l'enseigne. Il n'y a pas eu de volonté de refus, c'est juste une mauvaise compréhension», assure la porte-parole de l'enseigne. Elle n'était pas sur place jeudi et ne sait pas si les salariés qui le souhaitaient ont pu effectivement porter le badge ou non.