SOCIALBordeaux: La maison d'arrêt de Gradignan sera bien démolie et reconstruite

Bordeaux: La maison d'arrêt de Gradignan sera bien démolie et reconstruite

SOCIALLa ministre de la Justice Christiane Taubira a confirmé dans un courrier adressé au président de région Alain Rousset la construction d'un nouvel établissement pénitentiaire...
Gradignan, 29 janvier 2013. - La facade d'entree de la Maison d'arret de Gradignan. Gardiens de prison. Arrivee des familles pour l'ouverture du parloir. - Photo : Sebastien Ortola
Gradignan, 29 janvier 2013. - La facade d'entree de la Maison d'arret de Gradignan. Gardiens de prison. Arrivee des familles pour l'ouverture du parloir. - Photo : Sebastien Ortola - S. ORTOLA
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

La reconstruction de la maison d'arrêt de Gradignan à partir de 2016 a été confirmée. Fin octobre, une première annonce de ce chantier avait été faite par la ministre de la Justice. On vient d'apprendre que, dans un courrier adressé au député de la Gironde et président du conseil régional Alain Rousset, daté du 22 décembre, Christiane Taubira confirme qu'elle a retenu le projet d'un nouvel établissement pénitentiaire à Gradignan, dans le cadre du plan triennal 2015-2017.

200 places supplémentaires

Construit en 1967, l'établissement a été conçu pour héberger 400 détenus mais en compte très régulièrement plus de 600. Le personnel a dénoncé à de nombreuses reprises la vétusté des locaux et les problèmes de surpopulation. Une enveloppe de 115 millions d'euros a été attribuée pour mener le chantier de reconstruction qui doit permettre d'augmenter de 200 places la capacité du centre pénitentiaire.

Le syndicat UFAP-Unsa, majoritaire localement, a réagi avec prudence, rappelant qu'un projet de démolition-reconstruction avait déjà été acté sous le quinquennat Sarkozy, avant d'être finalement «renvoyé aux Calendes grecques pour raisons budgétaires». Il redoute que les études de faisabilité qui avaient été menées pour le projet de reconstruction dans le cadre d'un partenariat public-privé soient à refaire. «On nous a tellement promis, qu'on croira au projet quand il y aura une pelleteuse sur le site!» lance Patrick Nogales secrétaire général de l'UFAP-Unsa à Bordeaux-Gradignan.

«Un projet avec un budget et un calendrier»

«On peut comprendre que les syndicats soient un peu échaudés mais il n'y avait pas eu de budget attribué au précédent projet ni de calendrier», souligne Sébastien Saint-Pasteur, assistant parlementaire d'Alain Rousset. Des études technique vont se dérouler cette année et la démolition-reconstruction devrait, intervenir en 2016, «soit avant 2017 et c'est important», pointe Sébastien Saint-Pasteur. On ne sait pas encore si tous les bâtiments seront démolis en même temps et où les détenus seront transférés pendant la durée des travaux.

L’observatoire des prisons sceptique
Comme les syndicats, l’observatoire international des prisons (OIP) reste sceptique quant à la réalisation concrète du projet de reconstruction. « En effet, rien n’est mentionné à propos de cet établissement dans le Projet de loi de finances 2015, ni dans les projets de l’APIJ (programmes immobiliers de la Justice). L’incertitude demeure », écrit l’OIP dans un article paru dans le dernier numéro de sa revue Dedans-Dehors, en décembre dernier.