«Avant les fêtes, des infractions qui vous touchent de près sont souvent commises notamment des vols à main armée qui sont traumatisants et ont un impact sur votre chiffre d'affaires», explique aux commerçants de la rive droite, William Lliso, commissaire de police et chef de la division des Hauts de Garonne, lors d'une réunion d'information. Si les statistiques ne sont pas alarmantes sur la rive droite, la police a souhaité faire de la prévention, ce mardi, avant cette période à risque où il y a davantage de marchandises et de tentations. Elle distribue une plaquette d'informations et propose ses conseils aux commerçants qui sont inquiets.

«A l'ouverture et à la fermeture, vous êtes des cibles»

«On a eu le cas d'un tabac-presse qui s'est fait subtiliser une recette de 10.000 euros par un jeune du quartier qui connaissait ses habitudes. On vous conseille de changer vos pratiques, pour aller à la banque par exemple, au moins pendant cette période car à l'ouverture et à la fermeture, vous êtes des cibles», prévient le commissaire. «On est tellement dans le business qu'il y a des choses auxquelles on ne pense pas comme le fait de changer ses habitudes», commente Sophie Vettorel, gérante du Casino à Cenon.

Garder son calme

La police rappelle aussi l'utilité des dispositifs dissuasifs comme des grilles de protection devant les devantures et des obstacles devant les vitrines, pour éviter les voitures-béliers. Pendant l'agression, elle insiste sur la nécessité de garder son calme. «C'est là qu'on recueille le plus d'infos, il faut penser à retenir la corpulence, la couleur des cheveux, et les signes particuliers pour nous permettre d'identifier rapidement l'auteur des faits», souligne le commissaire William Lliso. Il ne faut tenter de s'opposer. «Si on ne résiste pas cela va très rarement au-delà du vol», précise-t-il.

La police propose aussi «des consultations de sûreté» pour évaluer les points faibles des commerces. Les caméras c'est bien mais il faut aussi vérifier que les ouvrants sont bien solides et veiller à ne pas laisser les portes de livraison ouvertes, par exemple.

«Je n'ai pas appris grand-chose. Je n'ai pas de problème d'insécurité, juste des jeunes qui fument et dealent devant la boutique. Je n'arrive pas à les raisonner mais s'il y avait un problème, je suis sûr qu'ils viendraient m'aider!», réagit Christophe Escaffre, boulanger à Cenon, à la sortie de la réunion.