SANTEAquitaine: Filmer les prématurés dans leurs couveuses et partager les images en famille

Aquitaine: Filmer les prématurés dans leurs couveuses et partager les images en famille

SANTEUne plateforme appelée Cordon Numérique vient d'être lancée dans la région pour permettre aux parents et aux proches de garder le lien avec un enfant né prématurément...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

Depuis 2004, l'association Aquitaine Destination a équipé progressivement huit hôpitaux de la région d'un dispositif qui permet aux mamans incapables de se déplacer de visionner en direct des images de leurs nourrrissons prématurés, sous le contrôle du personnel soignant. «On a voulu aller plus loin et pouvoir montrer des images en différé à la famille, toujours avec un accord médical préalable. Au premier trimestre 2015, on voudrait avoir connecté Bordeaux, Dax et Bayonne, qui sont demandeurs», précise Bernard Cazenave, président de l'association qui aide depuis 14 ans les enfants hospitalisés et leurs familles. Les enregistrements seront partagés via la plateforme Le cordon numérique qui a été lancée il y a quelques jours.

Un dispositif entièrement gratuit pour les familles

C'est la start-up WondrWorld, en cours de lancement, qui a apporté le soutien technique à l'association pour automatiser le dispositif existant et proposer un partage des images avec des proches sur une plateforme qui garantit la sécurité des données. Elle assurera aussi la maintenance.«Avec l'ancien système, c'était les infirmières qui filmaient avec une tablette, maintenant ce sera automatisé et il sera possible de déclencher la caméra à distance», explique Nelly Meunier, créatrice de WondrWorld.

La maman désireuse de voir son nouveau-né dans sa couveuse demandera au service de maternité qui prendra contact avec celui de néonatologie. C'est ce dernier qui déclenchera la caméra avec un simple interrupteur, qui permet aussi d'interrompre la retransmission des images, à tout moment. Les proches des parents pourront accéder gratuitement à l'enregistrement grâce à un code, utilisable sur la plateforme. «On améliorera l'outil au contact des familles», précise Nelly Meunier. S'il fait ses preuves, le dispositif pourrait être proposé à d'autres établissements hospitaliers français.