ECOLOGIEBordeaux: Etu’Recup, un deuxième cycle pour vos objets

Bordeaux: Etu’Recup, un deuxième cycle pour vos objets

ECOLOGIELa première ressourcerie de France fondée sur un campus vient d’ouvrir à l’Université de Bordeaux...
Basile Morthymen

Basile Morthymen

La récup’ a le vent en poupe, et c’est vraiment le cas de le dire: la première ressourcerie du campus de Bordeaux vient d’ouvrir boutique à l’avant du «bateau», le restau U de Pessac en forme de navire. Actuellement ouverte tous les jours à l’occasion de la semaine de réduction des déchets, elle fonctionnera du mardi au jeudi, de 11h à 19h.

Des appareils ménagers pas chers

On peut y déposer des objets promis à la déchetterie, retaper son vélo avec l’aide d’un mécano, ou encore acheter des appareils électro-ménagers d’occasion pas chers (des fours à 10 euros, par exemple) et des vêtements. «J’en ai un stock important chez moi que je n’arrive pas à vendre sur Internet, je vais les leur donner», dit par exemple Audrey, 36 ans. «Je vais aussi venir faire réparer un vélo qui traine au fond de ma cave et dont mon conjoint n’a pas le temps de s’occuper, poursuit cette documentaliste à l’université, venue en voisine découvrire «cette belle initiative».

Première recyclerie de France sur un campus

C’est la première du genre en France sur un campus, souligne Aurélie Schild, une des fondatrices d’Etu’Recup’: «Les ressourceries sont d’habitude en lien avec un territoire déterminé. Ici, l’objectif est de créer du lien entre les étudiants, ceux qui travaillent sur le campus, et les riverains. Et il y a un réel enjeu avec les départs des étudiants en juin, qui laissent ou jettent beaucoup de choses en bon état dans leur déménagement, et les arrivées des nouveaux, qui achètent beaucoup de meubles ou d’appareils neufs. Nous voulons promouvoir d’autres façons de consommer, en organisant des zones de gratuité, comme ce jeudi pour les vêtements, et en allongeant la vie des produits, grâce à la réparation.»

Ressourcerie du Campus. - B.Morthymen / 20 Minutes

Des conseils de pros

Cette semaine est l’occasion de présenter l’atelier vélo, dans le hall du bâtiment A22. Elise en profite pour venir faire réparer son biclou, qu’elle «n’utilise plus depuis longtemps. Les freins et le garde-boue faisaient du bruit quand je roulais, je n’avais pas confiance», explique cette aide-soignante de 25 ans.

Elle a adhéré à l’association (à partir de 2 euros), ce qui lui a permis d’avoir les conseils d’un pro pour remettre son deux-roues en état de marche. «Ça vaut largement le coup par rapport à un magasin, et j’aime le principe de faire ça moi-même, c’est bon enfant». «J’essaie de réparer mon vélo moi-même ou avec des amis, mais je manque d’outils chez moi, du coup je retournerai les voir», indique Hélène, étudiante de 22 ans, en resserrant les boulons de ses roues.

Un mécanicien recherché...

L’association prône aussi le DIY (do it yourself): après un atelier de fabrication de produits ménagers à partir de vinaigre blanc, mardi dernier, l’association expose des canapalettes (canapalettes), et encourage les gens à venir fabriquer leurs meubles avec de la récup’. «En revanche, on cherche des compétences pour animer l’atelier de réparation d’appareils électriques et électroniques», annonce Aurélie Schild. Avis aux amateurs.