En septembre dernier, Robert Chabot, un habitant de Listrac-Médoc, a reçu un courrier de sa banque l’informant que son virement pour payer ses impôts avait été bloqué.

«Je me suis rendu à l'agence pour demander des explications, raconte-t-il dans le quotidien Sud-Ouest. La jeune femme derrière le guichet m'accueille, je lui explique mon histoire, elle entre dans mon dossier et là, je l'ai vu changer de couleur. Elle a approché fébrilement sa main de moi, m'a touché le bras comme pour vérifier qu'elle ne rêvait pas. Je n'y comprenais rien. Elle a alors tourné l'écran vers moi pour me montrer que, selon le fichier de l'établissement, j'étais décédé.»

«Les deux premiers jours, poursuit Robert Chabot, ça m'a amusé. Je considérais ça comme anecdotique, les gens autour de moi me taquinaient à coup de :"T'as bonne mine pour un mort !" Mais les ennuis ont commencé à arriver et, à partir de là, je n'ai plus du tout trouvé ça drôle.»

Une lettre envoyée… à ses héritiers

Il reçoit en effet une lettre de la banque sur laquelle il lit «client DCD par erreur à la banque postale.» Puis suivent des courriers pour des impayés d'électricité, d'eau, de téléphone. Sa retraite complémentaire ne lui est plus versée. Sa mutuelle envoie même une lettre... adressée à ses héritiers.

L’homme de 64 ans vit depuis deux mois dans cette situation, mais ne souhaite pas pour autant attaquer la banque postale. Il veut juste que sa situation se règle. Au plus vite.