Sept victoires, trois nuls et trois défaites. En treize matchs de Ligue 1, Bordeaux, quatrième, présente un bon bilan. Dans une semaine (dimanche à 21 h), les hommes de Willy Sagnol iront chez le leader, Marseille, qui possède quatre longueurs d’avance. Un moment important dans une saison qui a déjà eu son lot de tournants. Retour sur les cinq premiers mois d’une équipe girondine revigorée.

Juin-Juillet: Sagnol annonce qu’il y aura des buts. Les fans attendaient Zinedine Zidane, Jean-Louis Triaud leur offre Willy Sagnol. Une bonne consolation lorsque l’on regarde le pédigrée de l’ancien international et surtout lorsque l’on écoute son premier discours en tant qu’entraîneur des Girondins. «Moi, je suis plus proche d’un jeu offensif assez large. Je pars du principe que pour marquer des buts, il faut accepter d’en prendre aussi. Bordeaux a besoin de beaucoup de monde dans le stade, de spectacle. Les gens viennent au stade pour voir des buts, c’est une garantie que l’on peut donner. Oui, il y aura des buts.» Après dix-huit derniers mois soporifiques sous Francis Gillot, les supporteurs girondins n’attendaient que ça.

Août: Le succès contre Monaco, symbole de renouveau. Une première période loupée mais un festival offensif en deuxième pour un succès (4-1) pour la première sortie à Chaban-Delmas de la saison. Les Girondins marquent les esprits en Ligue 1 et finiront leur joli mois d’août invaincu et en tête du championnat avec trois victoires et un nul.

Septembre: Défaite à Guingamp, fin d’invincibilité. La trêve internationale a coupé net la belle dynamique estivale. En s’inclinant à Guingamp (2-1) lors de la cinquième journée, les Bordelais font subir à Willy Sagnol sa première défaite en tant qu’entraîneur. Apathiques et peu inspirés pendant plus d’une heure, ils retombent largement dans leurs travers de la saison précédente. Après cet épisode, un gros passage à vide dans le jeu même si les résultats, surtout à domicile, sont toujours présents. Bordeaux reste dans le bon wagon mais se montre de plus en plus poussif.

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Octobre: Le nul contre Caen, et le premier coup de gueule de l’entraîneur. Pour la première fois de la saison, Sagnol n’a pas protégé ses joueurs. Après un nul (1-1) à Chaban contre Caen, le coach girondin, furieux par la prestation de ses joueurs, pointe du doigt certaines attitudes. «Certains comportements montrent que l’on est dans phase compliquée. Je me sens un peu honteux par rapport au spectacle proposé ce soir même si sur une saison ça arrive.»

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Novembre: «L’affaire Sagnol», entre doutes et solidarité. Grosse tempête sur le Haillan. Il y a une dizaine de jours, des propos maladroits de Sagnol au sujet des joueurs africains ont provoqué un tollé médiatique considérable. Pris dans la tourmente, le coach girondin a vu son club faire bloc autour de lui. Dirigeants et joueurs lui ont affiché un soutien sans failles, comme en témoigne la dédicace de Cheikh Diabaté après son but à Lens (victoire 2-1). Après une semaine éprouvante, Sagnol fond en larmes pendant une dizaine de minutes sur son banc de touche. Cette scène émouvante, associée à la solidarité des joueurs, laisse croire que «l’affaire Sagnol» pourra faire du bien à un groupe bordelais déjà très soudé.