Aquitaine: La réforme territoriale est «dans le flou total» estime Alain Rousset
POLITIQUE•Le président de la région Aquitaine ne se dit pas favorable au transfert des collèges et des routes dans le giron des régions…undefined avec AFP
Le président de la région Aquitaine Alain Rousset (PS) souhaite que régions et départements parviennent à «une position commune» sur les transferts de compétences entre eux, prévus par le projet de loi qui doit être débattu au Sénat en décembre.
Le projet de Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) prévoit de transférer aux régions la gestion des collèges, des routes, des transports interurbains et des transports scolaires, actuellement assurée par les départements.
Dans un entretien au quotidien économique Les Echos, Alain Rousset se dit «à titre personnel, pas forcément favorable au transfert des collèges et des routes. On peut aussi voir les collèges comme la continuation de l'école primaire et les confier aux intercommunalités.» «C'est ce que je ferai en tant que président de l'Aquitaine si on me donne demain les collèges. Et pour les routes, de toute manière, les collectivités devront laisser des administrations départementales», ajoute-t-il. «Est-ce que c'est à la région d'aller déneiger les routes de Corrèze? », a-t-il déclaré jeudi devant la commission des lois du Sénat, qui l'auditionnait.
«Nous allons essayer de trouver avec les départements une position commune»
Aux Echos, Alain Rousset a mis en avant la «nouvelle situation, après le discours du Premier ministre à Pau», le 6 décembre, où Manuel Valls avait défendu «le besoin d'un échelon intermédiaire» entre les régions et le bloc communal. «Il faut bien prendre cela en compte. Nous allons nous voir très prochainement avec Claudy Lebreton, le président de l'ADF (Assemblée des départements de France, NDLR), pour essayer de trouver avec les départements une position commune», indique le président de l'ARF.
Selon Alain Rousset, la réforme territoriale est aujourd'hui «dans le flou total, la réforme n'est pas pensée, je me doutais qu'on allait arriver à ça.»