INNOVATIONBordeaux: Le bateau volant qu'ils ont imaginé pourrait devenir réalité en 2015

Bordeaux: Le bateau volant qu'ils ont imaginé pourrait devenir réalité en 2015

INNOVATIONDeux Girondins passionnés de nautisme travaillent depuis 2006 sur le projet d'un hydroptère, qui peut naviguer un mètre au dessus de l'eau...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

Ce n'est pas un bateau classique. A partir de sept nœuds, soit environ 12 km/h, il peut décoller à environ un mètre de la surface de l'eau. Si cet hydroptère n'existe pas encore dans le commerce, il pourrait devenir accessible à partir de fin 2015.

L'association Hydro Fly, qui porte le projet d'hydroptère engagé par deux Girondins passionnés de nautisme, a bien avancé depuis 2006. Après une première construction à l'échelle en 2008 qui a donné des tests concluants, un prototype plus évolué a vu le jour.

«L'hydroptère sera une nouvelle identité de la plaisance. C'est un peu comme un jet-ski haut de gamme qui s'adresse aux plaisanciers dotés d'un fort pouvoir d'achat», détaille Jean-Philippe Bellot. En naviguant au-dessus de l'eau, on épargne aux voyageurs le clapot et le roulis. C'est aussi une configuration qui permet d'accroître la vitesse tout en limitant les dépenses d'énergie. L'usure de la coque, moins exposée à l'eau, serait aussi moins rapide.

«Des débouchés aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et sur le bassin méditerranéen»

«Le premier prototype a été fabriqué il y a deux ans et là on en est à la deuxième version qui a vu le jour grâce aux ingénieurs de l'école des arts et métiers (Ensam) et de l'école de commerce européenne (l'ECE)», explique Jean-Philippe Bellot, président de l'association Hydro Fly, qui a aussi parmi ses partenaires Technowest.

L'Ensam s'investit sur les dispositifs automatiques et l'ECE travaille sur les débouchés commerciaux, principalement identifiés aux Etats-Unis, au Moyen Orient et sur le bassin méditerranéen. Un bateau futuriste, confortable et puissant, voilà les attentes des consommateurs sondés par l'ECE à l'échelle mondiale. La version 2 de l'hydroptère a donc été dessinée pour répondre à ces critères.

La deuxième version de la maquette d'Hydro Fly. - Emmanuel Clémence d'Imagine You.

Passer la main à des pros

«Au départ, on ne visait pas la commercialisation. On voulait montrer en tant qu'amateurs qu'on pouvait rivaliser avec des professionnels. Mais on s'est pris au jeu puisqu’on nous a dit qu'on pouvait aller plus loin, en raison de l'existence d’une niche de plaisanciers intéressés», raconte Jean-Philippe Bellot.

Le bateau devrait passer entre les mains d'un architecte naval, pour le mettre aux normes. Il sera ensuite confié à un chantier nautique. «On céderait alors nos droits à l'entreprise intéressée», précise le président de l'association, qui a déjà dépensé près de 30.000 euros pour développer ce projet d'hydroptère.

Le premier hydroptère long de 9,5 mètres sur 6,3 de large et pouvant accueillir jusqu'à huit passagers pourrait être prêt fin 2015. Sa vitesse de pointe pourrait atteindre 40 nœuds, soit 74 km/h. L'association cherche encore de nouveaux partenaires pour finaliser son projet.