Younès Kaabouni (19 ans) séduit, et s’invite au bal semaine après semaine. Étonnant? Pas tant que ça, si l’on se réfère au parcours d’un garçon qui a gravi les échelons au Haillan depuis l’école de football. «Je suis là depuis longtemps, puisque je suis arrivé en 13 ans première année… Et à présent, j’entame ma huitième année», indique avec fierté le natif de Bordeaux.

Une ascension fulgurante facilitée par la politique de formation du club. «C’est vrai que j’ai intégré le groupe professionnel assez tôt, j’avais à peine 18 ans, mais malgré mon impatience naturelle, je crois beaucoup en moi, confie-t-il. Je ne veux pas brûler les étapes, mais une fois que j’ai goûté à quelque chose, je veux y rester.»

La confiance de l’entraîneur, mais des défauts à corriger

Confiant, déterminé, Kaabouni profite des opportunités qui lui sont offertes, depuis son passage en CFA. «Je suis assez satisfait de la confiance qui m’est donnée, depuis la saison dernière avec Francis Gillot, ce qui m’a permis de me motiver pour la saison suivante, précise l’intéressé. Et tout cela se confirme un peu plus aujourd’hui, avec la confiance du coach Sagnol», poursuit-il avec humilité. Car de toute évidence, le technicien croit en ses qualités. «Younès apporte ce liant technique qui nous manque parfois au milieu de terrain», rappelle souvent Sagnol. Pour autant, il reste du chemin à parcourir.

«C’est un très jeune joueur qui techniquement est vraiment doué, explique Marius Trésor, l’un de ses formateurs. Je pense que c’est ce type de garçon qui, dans un collectif qui tourne bien, doit pouvoir apporter quelque chose… mais ce que je peux lui reprocher, c’est sa nonchalance. S’il se met bien en tête qu’il est footballeur professionnel, ça ne pourra que lui faire du bien. Mais je crois que les Girondins ne se sont pas trompés en lui proposant un premier contrat pro.»

«Quand ça vient de Sagnol, ça motive davantage»

L’ancien capitaine des U19 acquiesce. «Par moments, je fais preuve d’un manque d’agressivité, confesse-t-il. Je dois entrer sur le terrain en me disant que je vais me donner à fond et corriger tous les petits détails qui indiquent cela.»

Complet en technique, performant dans le dribble et doté d’une très bonne vision du jeu, Younès Kaabouni apprend son métier. «L’entraîneur m’a montré qu’il comptait sur moi cette saison, et que j’avais des qualités d’avenir. Forcément, quand on est jeune et qu’on entend ça de la part de Willy Sagnol, ça motive davantage et ça donne envie de fouler le plus souvent possible les pelouses.» Pour l’instant, c’est bien parti.