Pierre Bernard a franchi un pallier. Sélectionné avec le XV de France, où il est actuellement en stage à Marcoussis, le demi d’ouverture de l’UBB a séduit Patrice Lagisquet, l’entraîneur des arrières des Bleus. L’ancien entraîneur de Biarritz a évoqué le cas de son nouvel ouvreur lors d’une conférence de presse.

«Ce qui est intéressant chez lui, c’est sa dimension de meneur de jeu, avec toutes les variations qu’il amène. On sait qu’il joue avec des repères en systèmes mais parallèlement, à Bordeaux-Bègles, on voit qu’il travaille sur des adaptations. Quand il affronte Montpellier, il va sortir des petits jeux au pied très justes. Quand il joue contre Clermont, il va alterner le jeu dans le dos d’un bloc et le jeu à l’intérieur dans sa zone pour trouver des intervalles.»

«On ne sent plus de faiblesses au niveau de sa présence physique»

Interrogé sur l’éclosion plutôt tardive de Bernard, Lagisquet a salué la manière dont le Bordelo-béglais a su gommer ses lacunes. «On pouvait lui reprocher de ne pas peser physiquement en attaque ou en défense dans sa zone, rapporte l’ancien directeur du rugby de Biarritz. C’était un peu ce que l’on avait identifié lorsqu’il était à Castres [où il a joué entre 2011 et 2013]. Là, on sent qu’il s’engage davantage, qu’il atteint un certain degré de maturité, de sérénité. On ne sent plus de faiblesses au niveau de sa présence physique.»

D’où une comparaison inévitable avec Camille Lopez, l’ancien ouvreur de l’UBB, lui aussi sélectionné avec le XV de France, et qui possède les mêmes caractéristiques. «Pierre est un peu dans le même profil, estime Lagisquet. Ils ont des palettes complètes.»