INDUSTRIEBordeaux: Un gros chantier de désamiantage sur «La Jeanne d'Arc»

Bordeaux: Un gros chantier de désamiantage sur «La Jeanne d'Arc»

INDUSTRIEL'ancien navire-école de la marine nationale, contient environ dix tonnes d'amiante qui vont être extraites au cours de son démantèlement à Bassens...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

La Jeanne d'Arc a la coque bien rouillée et n'a plus fière allure. L'ancien porte-hélicoptères de la marine nationale, long de 180 mètres, est arrivé le 14 octobre au port de Bassens, après son remorquage depuis Brest. Construite entre 59 et 64 à Brest, La Jeanne va faire l'objet d'un chantier de 18 mois, dont 10 seront consacrés au désamiantage.

Un budget d'11,5 millions d'euros pour les deux chantiers

Dans les prochains jours, une sécurisation du site va être effectuée et il y aura un repérage des zones comportant de l'amiante pendant un mois et demi. Le plan de dépollution devra ensuite être validé par les administrations compétentes. Le contrat avec la marine nationale s'élève à 11,5 millions d'euros pour le démantèlement de la Jeanne d'Arc, et du Colbert, un croiseur lance-missiles qui arrivera en septembre à Bassens. La partie désamiantage est de loin la plus coûteuse, puisqu'elle représente la moitié du coût global du chantier. Deux filiales de Veolia sont en charge de ce démantèlement, Petrofer pour le désamiantage et Bartin Recycling Group pour la partie déconstruction.

La piste de l'enfouissement pour l'amiante

Véolia va procéder de la même façon pour les deux bateaux, de taille similaire, le désamiantage aura lieu à quai et la déconstruction, découpage de l'acier, se fera dans la grande forme de radoub de 242 mètres de long, à Bassens, qui est réservée pour les deux années à venir. «Les matériaux valorisables (principalement de l'acier) seront évacués par voies maritimes vers des filières françaises et espagnoles», précise Pascal Tissot, directeur général de Bartin Recycling Group. Au pic de l'activité du chantier, il y aura 50 collaborateurs sur le site dont 25 se consacreront uniquement au désamiantage. C’est l'enfouissement qui est pour l'instant privilégié par Veolia pour l'amiante qui sera retiré du navire.

Le croiseur Colbert, bien connu des Bordelais puisqu'il est resté amarré sur le quai des Chartrons entre 1993 et 2007, arrivera en septembre à Bordeaux. Son démantèlement devrait lui aussi donner du fil à retordre à Veolia puisqu'il contient encore davantage d'amiante.que La Jeanne.