URBANISMEBordeaux: La place André Meunier, fermée depuis plusieurs mois, va être rouverte partiellement

Bordeaux: La place André Meunier, fermée depuis plusieurs mois, va être rouverte partiellement

URBANISMEL'opposition suspecte la ville de vouloir abandonner le projet de réhabilitation sur le secteur...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

La place de deux hectares n'est plus du tout accessible au public depuis plusieurs mois, en raison de l'attente d'une décision de justice. Des barrières interdisent même de traverser cet espace vert et seul le parking, qui a été livré en novembre 2012, est ouvert.

La ville a annoncé ce jeudi que la place allait rouvrir partiellement au public d'ici le 1er décembre. L'aménagement provisoire comprendra des bancs, de l'éclairage public et des barrières autour d'un collecteur d'égout qui menaçerait de s'écrouler.

Des fissures sur le parking et un collecteur d'eaux usées

Le réaménagement de la place André-Meunier, poumon vert entre la gare et la Victoire, «elle est dans les tuyaux depuis 1995», confirme Emilie Kuziew, maire adjoint du quartier Bordeaux-Sud. Les travaux devaient démarrer en mars, mais un expert a mis un frein au projet en émettant quelques réserves sur le parking, qui comporte des fissures, et surtout sur un collecteur d'assainissement, dont la solidité serait précaire.

Les travaux suspendus

L'expert a demandé l'extension de ses missions pour connaître les causes des fissures et délivrer ses préconisations. En attendant, la Ville ne peut aménager la place, même si Urbis Park estime que les fissures ne sont pas structurelles.

«Le collecteur, on sait le consolider, le problème c'est que le référé bloque le chantier sur l'ensemble de la zone. Jusqu'au mois de juin, on pensait qu'on pouvait commencer l'aménagement sur les trois quarts de la place», explique l'adjointe au maire. La suspension porte sur les travaux, mais pas sur le passage de piétons. La ville assure qu'elle a la possibilité de réaliser un aménagement provisoire avant le 1er décembre.

L'opposition craint l'abandon du projet

«Depuis 2001 il y a des études sur cette place, et un gros collecteur ne serait pas connu des services de la ville?», s'étonne de son côté Emmanuelle Ajon, conseillère municipale socialiste. Elle dénonce aussi le manque d'informations données aux élus et aux habitants sur l'avancement du projet.

«On ne serait pas surpris que le projet soit abandonné, pour des raisons d'économie. La Ville préfère faire des dépenses pour des plus gros projets comme pour accueillir la compétition Bompard qui coûte 40 000 euros», lance l'élue PS. Pour l'opposition, derrière les raisons techniques c'est un abandon ou un renvoi aux calendes grecques qui se profile.