Mairie de Bordeaux sur le parking des Grands Hommes: «Il est normal que l'investisseur récupère ses billes»
POLITIQUE•Nicolas Florian, adjoint au maire en charge des finances, explique qu'il est normal que le concessionnaire, Vinci, amortisse son investissement...Elsa Provenzano
L'opposition socialiste a dénoncé, ce dimanche, un contrat de délégation conclu entre la Ville et Vinci, qu'elle estime largement au bénéfice de l'opérateur privé. L'entreprise a perçu 732 000 euros en 2013, alors que la Ville ne touche que 152 euros, au titre des droits d'occupation du domaine public. Ce lundi, Nicolas Florian, adjoint au maire chargé des finances, a expliqué qu'il n'y avait rien d'anormal dans ce contrat.
Le délégataire a réalisé un «fort investissement»
«Le contrat a été signé en 1988 pour 33 ans. Sur les quinze premières années, il y avait une répartition des recettes entre la Ville et Vinci mais à la fin du contrat, il est normal que l'investisseur récupère ses billes. C'est comme cela que ça se passe dans de nombreuses délégations de service public». Il a rappelé que, dans cette opération, la Ville n'a apporté que le foncier et que le délégataire a réalisé «un fort investissement», qu'il lui faut amortir. «C'est la règle du jeu, fixée par le contrat qu'au bout de la 15 e année, le délégataire récupère des recettes», insiste t-il. En 2020, la Ville redevient propriétaire du parking, selon les termes du contrat. «Si l'Etat nous met trop à l'amende, on pourra se poser la question de savoir si la Ville à vocation à rester propriétaire», glisse Nicolas Florian.On ne sait pas encore si la municipalité souhaite renégocier le contrat de délégation ni si les droits d'occupation du domaine pourraient être relévés par le maire. Le débat avec l'opposition risque en tout cas d'être houleux sur ce dossier, lundi prochain, lors du conseil municipal.