FOOTBALLGirondins: «Je ne suis pas un calculateur», se défend Francis Gillot

Girondins: «Je ne suis pas un calculateur», se défend Francis Gillot

FOOTBALLL’entraîneur de Bordeaux dément avoir prémédité son coup de gueule exprimé publiquement mercredi…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

«Il n’y a rien eu.» Jeudi en conférence de presse, Francis Gillot, le coach de Bordeaux, a tenu à dédramatiser le coup de gueule qu’il a poussé mercredi à l’issue de l’entraînement. Pour la première fois depuis qu’il est au club (il était arrivé en juin 2011), il a poussé une colère publiquement, mettant en cause l’investissement de ses joueurs, neuvièmes de Ligue 1 et éliminés de toute les Coupes après six défaites en huit matchs en 2014.

Interrogé sur cet «incident», Gillot a vite manifesté de l’agacement. «C’est un coach, comme des dizaines de coach, qui recadre certains joueurs après un jeu, explique-t-il. C’est mon boulot. Si on ne peut plus recadrer les joueurs après des choses que l’on voit à l’entraînement. Il n’y a peut-être pas grand-chose à dire aujourd’hui donc vous en faîtes vos choux-gras mais il n’y a rien. Il ne se passe rien. C’est mon boulot et non, ce n’est pas rare.»

« Il faut arrêter les conneries»

Si on imagine bien qu’à l’intérieur du vestiaire, le ton doit parfois monter, c’est surtout parce que la scène a été vue publiquement que tout le monde se montre surpris. «En public, s’il y a des micros qui sont tendus alors que je suis au milieu de terrain, ce n’est pas mon problème, se défend l’entraîneur bordelais. Moi je réagis sur l’action, je ne calcule pas. Je ne suis pas calculateur moi… Vous ne le savez pas encore ? Je dis ce que j’ai à dire.» Bien agacé par le sujet, Gillot a fini par s’énerver lorsqu’un journaliste lui a demandé si son coup de semonce était prémédité ? «Pfff… J’ai calculé mardi soir en me disant… ‘’Tiens, je ferais bien ça’’… Vous psychotez un peu trop vous.»

De leur côté, les joueurs n’ont pas tous eu la même réaction. Le défenseur, Lamine Sané a préféré en sourire en ironisant. «Je ne sais pas, je n’ai pas entendu. Je n’étais pas là… je ne me souviens pas…», a-t-il répondu pour botter en touche, tandis que son coéquipier, Julien Faubert, a affirmé avoir été vexé mais pas forcément surpris. «Ce sont des choses qui arrivent, on ne peut pas toujours être brossé dans le sens du poil. Il y a des fois où le coach a envie d’exprimer ce qu’il ressent. On est là pour essayer de se remettre en question. Je l’ai pris comme un patron qui est mécontent de ses ouvriers.» Et le patron de conclure. «Aujourd’hui, il faut arrêter les conneries et essayer de repartir pour sauver ce qu’on peut encore sauver.» C’est certain, Gillot n’est vraiment pas content en ce moment.