FOOTBALLGirondins: «J’ai pris le parti de terminer le championnat en prenant des risques», annonce Gillot

Girondins: «J’ai pris le parti de terminer le championnat en prenant des risques», annonce Gillot

FOOTBALLBordeaux, qui a sept points de retard sur le quatrième Saint-Etienne, ne veut plus calculer et espère pratiquer un football plus offensif…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Deux semaines d’arrêt et tout se met à changer. Profitant du break de quinze jours sans match imposé par le report de Bordeaux-Lorient le week-end dernier, Francis Gillot et son staff technique ont pu récupérer Cheikh Diabaté avant de se déplacer à Reims, samedi. Guillaume Hoarau en a aussi profité pour peaufiner sa préparation physique. Et avec le retour de ses deux attaquants axiaux, Bordeaux veut maintenant faire la part belle à l’attaque. Englués à la neuvième place de la Ligue 1, à sept points de Saint-Etienne (4e), les Girondins n’ont plus vraiment le temps de se cacher.

«Le mois de février est très important»

«Il ne faut pas perdre de points dans les quatre prochains matchs (Reims, Evian, Lorient et Sochaux), calcule Francis Gillot, le coach bordelais. Après ce sera compliqué d’aller les chercher. Le mois de février est très important.» Si Bordeaux loupe cette période, sa fin de saison ressemblera à celle de l’an passé, c'est-à-dire sans enjeu et en roue libre. Sauf que cette année, il n’y a plus la Coupe de France pour donner un peu de piment.

«Il ne faut plus calculer si on veut vraiment voir plus haut, estime le milieu de terrain, Grégory Sertic. Il ne faut plus se poser de question et jouer relâcher.» «On sait qu’il faut une soixantaine de points, estime Gillot. On a besoin de victoires, il ne faut même plus de nuls. Perdre ou gagner mais il faut prendre les trois points et faire le maximum pour gagner à chaque fois, que ce soit à l’extérieur comme à domicile. Il faut prendre des risques mais il faut des victoires.»

«Maintenant, il faut avoir les moyens de le faire»

Un discours résolument offensif et ambitieux motivé par le contexte assez morose qui entoure Bordeaux depuis de longs mois. En incitant ses joueurs à aller de l’avant et à ne pas se contenter de matchs nuls, Gillot espère sans doute retrouver du dynamisme, chose trop rarement vue cette année. «C’est une approche différente, reconnaît l’attaquant, Henri Saivet. C’est sûr que quand on entre sur le terrain et que l’on entend qu’il faut défendre, c’est différent de ce discours là. Pour les joueurs offensifs comme Nico [Maurice-Belay] ou moi ou les autres, ça donne plus envie.»

Attention tout de même à ne pas faire d’opérations portes ouvertes en oubliant de défendre. «Si je décide de jouer avec deux attaquants dans l’axe, c’est sûr que l’on sera un peu plus en difficulté au milieu et derrière, prévient Gillot. J’ai pris le parti de terminer le championnat comme ça. On sait que l’on sera plus fragile derrière si on joue avec quatre attaquants. Avant, je ne les avais pas donc je ne pouvais pas. Maintenant que je les ais, on va tout faire pour jouer les matchs comme ça. Moi j’aime bien cette idée mais il y a aussi cette peur de mal faire. Maintenant, il faut avoir les moyens de le faire.» Au moins, il y a de l’idée. Espérons qu’elle soit mise en pratique dès samedi à Reims puisque les trois dernières confrontations entre les deux équipes ont donné lieu à trois matchs nuls 0-0.