Top 14 : Ibanez veut que l’UBB «se mêle à la lutte pour la 6e place»
RUGBY – Le manageur de l’Union a fait le point sur la reprise et sur les objectifs à fixer en début de saison aux joueurs…Propos recueillis par Marc Nouaux
Après six semaines de vacances, l’Union a repris l’entraînement lundi matin. Avec dix-sept nouveaux joueurs sur le groupe de quarante-deux, c’est plus d’un tiers de l’effectif qui a été renouvelé. Le manageur, Raphaël Ibanez, évoque les échéances des prochaines semaines et les objectifs qu’il va fixer à ses joueurs.
Quel est le programme des prochaines semaines ?
On a tenu à ce qu’il y ait des moments de cohésion pour renforcer cet esprit d’équipe et intégrer les nouveaux joueurs avec notamment un stage où les familles, les enfants et les compagnes seront conviées. Il y aura aussi un stage de cohésion fondateur.
Vous avez choisi de ne programmer que deux matchs amicaux alors que les autres clubs en font au moins un ou deux de plus…
Les joueurs pros aujourd’hui, sans parler du programme pendant la coupure, c’est onze mois sur douze. Du rugby, ils en auront toute l’année. Nous, on veut qu’ils aient de l’enthousiasme, de la fraîcheur et aussi la dynamique de la saison dernière. J’ai choisi de réduire à deux matchs (A Toulon et à Biarritz) mais on compte beaucoup sur un match qui aura lieu le 19 juillet à Léognan avec la possibilité de tous les supporteurs de venir découvrir l’équipe. Ce sera un entraînement dirigé à forte intensité, une revue d’effectif en conditions de matchs. Cela nous fera gagner du temps sur les repères collectifs.
Par rapport au début de saison, il y a un an, sentez-vous que vous êtes en avance malgré l’arrivée de dix-sept nouveaux joueurs ?
On a la chance de disposer d’un effectif souhaité par le staff qui nous paraît complet. Ce n’est pas une garantie, c’est une promesse. Le recrutement a été ciblé de façon à augmenter le potentiel de l’équipe. Je pense que c’est prometteur.
Avez-vous parlé d’objectifs à vos joueurs ?
Non, on est resté sur l’aspect immédiat. Par expérience, parler d’objectifs un lundi matin à la reprise avant les tests physiques, c’est trop éloigné. L’essentiel, c’est essayer de conserver la forme d’honnêteté qu’il y a eu au sein de l’encadrement technique. C'est-à-dire, ne pas se cacher les vérités face aux difficultés qui nous attendent. Pour l’objectif sportif… Dans ce top 14 qui s’annonce très relevé, il y a cinq places réservées. Toulon, Toulouse, Clermont, Castres et Metro-Racing. Ensuite, il restera une place pour beaucoup de candidats. On veut se mêler à cette lutte-là. Et je ne vous parle même pas des clubs qui sont dans cette course. Perpignan, Bayonne, Biarritz, Montpellier… Ca donne une idée de la difficulté du championnat. Il faut de l’honnêteté et de la lucidité face aux clubs que nous allons affronter.
Sur quels axes techniques allez-vous insister dans les prochains jours ?
J’ai eu un échange très intéressant et très positif avec Joel Jutge (adjoint à la direction de la DTNA) la semaine dernière au téléphone pour essayer d’anticiper et comprendre un peu mieux les nouvelles règles. On est en train de prendre les devants pour s’adapter. Je vois ça comme une aubaine pour notre équipe car ça me fait penser que l’on aura la possibilité de lancer encore plus le jeu à partir de la mêlée. Après, on n’a pas trop affiné le discours sur la partie technique mais on veut mettre les joueurs dans les meilleures conditions. Les recrues doivent apporter ce supplément de force de frappe sur la ligne d’avantage… oui, très bien, tant mieux, on l’espère de tout cœur mais en même temps ce seront à ces joueurs à s’adapter à nos principes qui ont été déclencheurs de notre bonne fin de saison dernière.
L’arrivée prévue du camp d’entraînement que vous souhaitez, c’est un signe positif…
Je veux de l’exigence en termes de préparation, d’attitude de comportements. Cette année, j’ai le sentiment qu’on a la possibilité de l’être encore plus notamment avec ce qui se profile en termes de structures. Je me dis que ça va dans le bon sens. Le club a pris conscience de cette nécessité. Ca peut être une notion de camp UBB, de centre où on se prépare dans de bonnes conditions. On est loin des structures hi-tech dont peuvent profiter certaines équipes mais sincèrement, entrer dans le centre d’entraînement en chaussons, sans faire de bruit, ça nous intéresse pas. Ce qui compte, c’est que la structure soit fonctionnelle. Le glamour, c’est pour le festival de Cannes.