Mini revient à son tour sur son électrification
marche arrière•Parce que le client est roi, et que le client n’est pas aussi porté sur la voiture électrique que prévu, Mini vient allonger la liste des constructeurs qui revoient leur calendrier de transition énergétiqueStéphane Lémeret
En annonçant dès 2021 faire vœu d’électrification totale à l’horizon 2030, Mini avait été parmi les constructeurs les plus ambitieux et les plus « pressés ». Il n’y avait alors pourtant aucun modèle 100 % électrique au catalogue, et ce n’est qu’en 2023 que la marque a commencé son offensive dans le domaine, avec la Cooper 3 portes, 5 portes et cabrio, ainsi qu’avec le crossover Aceman, seul véhicule Mini à n’exister qu’en version BEV. Et si tous les autres modèles existaient encore en version essence ou hybride rechargeable, c’était le chant du cygne du pétrole au sein de la marque. Eh bien finalement…
« Sur la trajectoire »
Dans une interview accordée à Automotive News, le patron de la branche américaine de la marque a confirmé que l’échéance de 2030 pour la fin des Mini thermiques était caduque. Il affirme que la marque reste sur la trajectoire de l’électrification, mais plus aucune date ne figure au programme. « Nous constatons, principalement en Amérique du Nord, que les moteurs thermiques seront encore importants à moyen terme. Nous continuerons donc à produire des moteurs pendant un certain temps. »
La décision est par ailleurs peut-être influencée par la guerre commerciale de Trump. En effet, l’Aceman est produit en Chine. Avec une surtaxe potentielle de 145 %, sa commercialisation aux Etats-Unis est hors de question. Pour Mini, il faudra donc compenser ce manque à gagner. Et cela pourrait passer par de nouveaux modèles, puisque le patron américain a aussi laissé entendre qu’il était question de développer « une vraie Mini aux dimensions ultra-compactes », ainsi qu’un modèle encore plus imposant que l’actuel Countryman.
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