O.K., l’exploit a déjà été réalisé par le passé : c’était en 1977, dans le tunnel de Monte-Carlo, par une Coccinelle portant le dossard 53. Plus sérieusement, ce fantasme de faire rouler une voiture au plafond est devenu de plus en plus pressant avec les progrès de l’aérodynamique. Dans les années 1990, on disait déjà que la F1 de Schumacher générait tant d’appui qu’en théorie, à pleine vitesse, elle pourrait rouler la tête en bas. De la théorie à la pratique, un petit constructeur anglais vient de publier une vidéo dans laquelle sa voiture le fait réellement. En fait, elle est même collée au plafond à l’arrêt.

Effet de sol

Elle s’appelle McMurtry Spéirling Pure, et il faut suivre le monde automobile de près pour connaître cette petite monoplace électrique de 1.000 ch et 1.000 kilos, qui enchaîne les records depuis sa création. C’est la voiture la plus rapide du monde dans l’exercice du 0-100 km/h, puisqu’elle ridiculise Bugatti ou Rimac, avec un temps de 1,48 seconde. Plus jouet et laboratoire que véritable voiture, la McMurtry explore aussi la science de l’aérodynamique. En l’occurrence, la Spéirling dispose d’un système comparable à la fameuse F1 Brabham de 1978 : des ventilateurs qui aspirent l’air sous la voiture pour la coller au sol. Le système de la McMurtry produit ainsi 2.000 kilos d’appui, ce qui compense largement les 1.000 kilos de la voiture. Et ce, même si la voiture ne roule pas. Le résultat ? Voyez la vidéo, dans laquelle la voiture effectue réellement quelques centimètres la tête en bas. Et à quoi cela va-t-il servir ? Selon les gens de McMurtry, ce système pourrait intervenir sur la sécurité, notamment en empêchant les voitures de course de décoller. Ça reste très hypothétique, mais rouler au plafond, en revanche, ne l’est plus.