McLaren cède au diktat du SUV

McLaren, marque britannique de supercars basée au Royaume-Uni, est désormais… émiratie. Le constructeur de Woking, qui était propriété du fonds souverain bahreïni depuis 2024, change déjà de propriétaire, cette fois-ci en la personne du fonds souverain d’Abu Dhabi, baptisé CYVN Holdings. « Cet investissement de CYVN Holdings permettra [à McLaren] d’accéder à des capitaux supplémentaires, à une expertise en ingénierie avancée et à une technologie d’avant-garde, en particulier dans le domaine des véhicules électriques », pouvait-on lire dans le communiqué annonçant le rachat, qui s’élève à 1,2 milliard d’euros. Ces annonces interviennent dans un contexte où McLaren cherche à retrouver ses volumes de production d’avant-Covid, elle qui fait face à une concurrence accrue de la part de ses concurrents, à commencer par Ferrari et Lamborghini, en croissance en 2024. Et pour se relancer, la marque va privilégier deux nouveaux volets : l’électrique et les SUV.

Un premier SUV électrique en préparation

Dans la manœuvre de ce rachat, CYVN a décidé de rassembler les activités de McLaren Automotive avec celles de Forseven, une start-up britannique spécialisée dans le développement des technologies électriques. Toutes deux sont désormais rassemblées en une seule entité commune baptisée McLaren Group Holdings, et vont développer ensemble de nouveaux modèles, qui seront exclusivement badgés McLaren. Cette nouvelle structure profitera aussi directement du savoir-faire de la marque chinoise Nio, dont CYVN Holdings est actionnaire. Le premier modèle de cette nouvelle ère sera un SUV électrique, le doute n’est plus permis puisque Forseven était déjà bien avancée dans son développement, mais cherchait une marque « bankable » prête à y apposer ses logos. McLaren était toute trouvée. Même si aucun plan d’action n’a encore été formellement annoncé, nul doute que la philosophie des modèles de la marque devrait bien changer.