Rimac veut tout Bugatti, on a bien dit tout
Auto•D’après Bloomberg, Rimac serait actuellement en négociations avec son partenaire Porsche pour racheter l’intégralité de ses parts dans la coentreprise Bugatti-Rimac. Un deal estimé à plus d’un milliard d’euros
Stéphane Lémeret
C’était en 2021. Le groupe Volkswagen décidait d’accompagner le développement de Bugatti en s’entourant du constructeur de supercars électriques croate Rimac. Une nouvelle structure était alors créée et placée non plus sous le contrôle de Volkswagen mais sous celui de Porsche, sa filiale premium. Aujourd’hui, la coentreprise Bugatti-Rimac est contrôlée à 55 % par Rimac, et à 45 % par Porsche.
La Tourbillon, supercar hybride rechargeable au cœur V16, présentée en 2024 et dont la production doit démarrer en 2026, est le premier bambin né de cette coentreprise. Mais serait-ce aussi potentiellement le dernier ? Une information rapportée par le média Bloomberg relève que Rimac serait actuellement en négociations avec Porsche pour lui racheter ses parts, et devenir ainsi l’unique propriétaire de Bugatti…
Un deal à 1,1 milliard de dollars
Rimac n’a pas encore voulu commenter ces allégations, mais Porsche a déclaré que « la société évalue en permanence la manière dont elle peut optimiser ses activités pour les actionnaires ». Ce qui laisse la porte ouverte à une restructuration de ses participations. Le deal, estimé à 1,1 milliard de dollars, interviendrait dans un contexte où Porsche est en difficulté avec ses modèles électriques (notamment en Chine où ses ventes ont dévissé de 28 % en 2024), et chercherait à recouvrer la confiance de ses actionnaires.
S’il venait à se concrétiser, ce rachat pourrait signer un profond changement de philosophie de Bugatti, qui s’est toujours montrée prudente avec le 100 % électrique, préférant assurer sa transition d’abord avec des technologies hybrides.
Mais Rimac, spécialiste de l’électrique, pourrait ne pas l’entendre de cette oreille, et convertir la marque à l’électrique dès la remplaçante de la Tourbillon, à l’horizon 2035. Les résultats catastrophiques de Maserati en 2024, qui a tout misé sur l’électrique, ne peuvent que nous en inquiéter.
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