Les ventes d’hybrides explosent, et c’est un problème

2024 a été une année de croissance en flèche pour les ventes de voitures hybrides. Et si l’on peut croire que les constructeurs ont, du coup, de quoi se frotter les mains, ce n’est pas tout à fait le cas. Car jusqu’au début de l’année dernière, la plupart des marques avaient encore une stratégie nettement orientée vers le 100 % électrique. C’est le marché qui en a décidé autrement, et les stratégies ont donc été remises en cause.

Seulement voilà : un constructeur ne maîtrise pas sa chaîne d’approvisionnement de A à Z. Il dépend de fournisseurs, de sous-traitants, qui n’ont pas tous la puissance industrielle nécessaire pour tout changer du jour au lendemain.

Retards de livraisons

Voici donc qu’à quelques jours d’intervalle, on lit dans les médias spécialisés (Carscoops, Automotive News Europe, Motor1…) que Toyota et Stellantis, notamment, sont confrontés à cette « latence » du temps de réaction des fournisseurs. La marque japonaise aurait ainsi du mal à obtenir un type d’aimant spécifique à la transmission hybride, ce qui provoque un allongement sensible du délai de livraison de certains modèles.

Même son de cloche du côté de Jean-Philippe Imparato, patron européen « ad interim » de Stellantis, qui expliquait récemment devant le Sénat français que les marques du groupe rencontraient un problème de chaîne d’approvisionnement pour certains éléments du système hybride 48V, qui équipe à peu près tous les modèles de toutes les marques.

Résultat : 20.000 voitures de moins ont été produites et livrées en mars, par rapport aux prévisions et aux commandes. Bref, si vous attendez une voiture hybride commandée il y a quelques semaines, il vous faudra peut-être encore quelques semaines de patience.